Hier, dans la salle de réunion de la wilaya, deux experts français de l'office international de l'eau, venus dans le cadre d'une étude des travaux d'assainissement de l'oued de Béchar, ont, après une prospection et visite des lieux, rendu leurs conclusions préliminaires. L'élaboration de l'étude globale du schéma directeur du réseau d'assainissement de l'oued sera arrêtée et écourtée entre 12 à 15 mois. La projection d'un documentaire sur l'oued, réalisée en présence des deux experts et des responsables concernés, a mis en relief l'extrême gravité de l'état des lieux : Tronc d'arbre enfoui dans un regard d'égout, obturation des canalisations par des déchets solides, vol de tampons de regards, ordures ménagères et gravats jetés dans le lit de la rivière et, enfin, fuites des eaux usées des canalisations dans le lit de la rivière, générant des maladies telles la typhoïde et la leishmaniose. A la lumière de ce constat désastreux, « l'étude globale doit impérativement intégrer un certain nombre de paramètres, eu égard à l'accroissement de la population et l'expansion de l'urbanisation que la ville est appelée à prendre au cours des décennies à venir ». L'étude devra tenir compte de la nécessité d'établir une cartographie du réseau, tenir compte de la dimension écologique, la protection des riverains en cas de fortes crues, les espaces verts, la palmeraie, etc. Mais, comme premières mesures urgentes, les experts ont particulièrement insisté sur les bonnes pratiques de curage du réseau et l'entretien permanent du principal collecteur, le comportement civique des riverains par la sensibilisation, l'implication des associations de quartiers et la nécessité d'une bonne coordination entre services publics engagés dans la gestion de l'enlèvement des déchets solides et liquides. Pour un ancien cadre de la commune, il est clair que l'organisation interne des services concernés et le facteur humain sont les éléments fondamentaux qui déterminent la bonne collecte des déchets ménagers. Le représentant d'une autre association locale de protection de l'environnement a préconisé l'intégration du projet de réhabilitation de la palmeraie, la protection de l'environnement et l'étude du bassin versant de l'oued en amont, à partir de djebel Antar, en tenant compte de nouvelles implantations, notamment l'habitat rural.