Le représentant du gouvernement a sommé les cadres locaux de son département de réfléchir désormais sur le long terme en matière d'édification, non plus des réservoirs de 250 m3, mais des réservoirs d'une capacité allant de 15 000 à 20 000 m3. Est-ce la fin définitive du calvaire vécu longtemps par la population en matière de distribution de l'eau potable ? A en croire Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en visite dans la wilaya le samedi et dimanche, la population de Béchar sera approvisionnée au quotidien en eau potable, au moins pendant 10 heures au lieu d'une fois tous les trois jours actuellement et à des heures irrégulières, donc contraignantes. La distribution quotidienne se fera à partir du mois de décembre prochain. Le gouffre financier de l'Algérienne des Eaux qui gère pour l'instant 6 communes sur les 21 de la wilaya et qui se chiffre à 41 milliards de cts (toutes créances confondues), ne se prête guère à l'optimisme pour l'entreprise publique de distribution de l'eau. Le ministre a appelé les abonnés récalcitrants à mettre la main à la poche afin d'atténuer, a-t-il souligné, l'ardoise salée léguée par la défunte EPDEMIA. Il ajoutera, pour rassurer, qu'aucune augmentation du tarif de l'eau n'est prévue pour l'année 2008. En outre, une station d'épuration des eaux usées sera installée à Béchar, un projet inscrit, jugé prioritaire et son l'étude de faisabilité sera réactualisée, a déclaré le ministre. Cependant, la problématique de l'oued de Béchar, premier souci des habitants car vecteur de toutes sortes de maladies causant de nombreux désagréments, en particulier pour les riverains, a été abordée par le directeur de l'Hydraulique. Elle sera définitivement réglée, selon un collaborateur du ministre, chargé du dossier, sur la base d'un schéma directeur qui prendra en ligne de compte les conclusions des experts français qui travaillent sur l'étude du dossier ainsi que de protection des riverains contre les inondations lors des intempéries. Risque de perturbation Le représentant du gouvernement a sommé les cadres locaux de son département de réfléchir désormais sur le long terme en matière d'édification, non plus des réservoirs de 250 m3, mais des réservoirs d'une capacité allant de 15 000 à 20 000 m3. Le premier responsable des ressources en eau a visité la réalisation de la station flottante de pompage de l'eau au niveau du barrage de Djorf Torba, qui alimente Béchar, Kenadsa et Abadla. L'autorisation de programme pour cette station mise en service récemment est de l'ordre de 230 millions de dinars. La direction de l'Hydraulique de la wilaya indique que le report du raccordement de la station à la conduite de refoulement, de mai 2007 à novembre de la même année, a été motivé par le risque de perturbation dans la distribution de l'eau pendant la saison estivale. Mais des déperditions des eaux dues à la vétusté et à la défectuosité du réseau AEP de la ville de Béchar sont estimées par la direction de l'Hydraulique à 90 litres/seconde. La cartographie du réseau AEP de la principale agglomération de la wilaya est inexistante, selon le directeur de l'Hydraulique. Abdelmalek Sellal a ensuite inspecté les travaux de rénovation d'une partie (7km jusqu'ici réalisés) de la canalisation d'amenée principale (en fonte) Djorf Torba- Béchar, sur une distance de 33 km, attaquée par la corrosion et la salinité et qui seront achevés au mois de juillet prochain. Mais, des contraintes ont été soulevées au niveau de la gestion du barrage (350 millions de m3) et qui concerneraient essentiellement l'insuffisance en matière de personnels de gardiennage de l'ouvrage et celle de la sécurité du pont qui traverse l'ouvrage en diagonale et qu'empruntent des véhicules de gros tonnage. La délégation ministérielle s'est dirigée vers la petite commune de Mougheul (45 km au nord de Béchar) pour inspecter la canalisation de renforcement d'un forage qui viendrait en appoint et qui alimentera en eau potable, dans les prochains mois, la commune de Béchar. L'autorisation de programme dégagée pour le projet est évaluée à 1 milliard de dinars. Deux forages et une digue sont inscrits au niveau de cette petite agglomération agropastorale.