Mustapha Berraf a remporté hier son cinquième mandat à la tête du Comité olympique algérien (COA), à l'issue de l'AG élective qui s'est tenue au siège de l'instance olympique à Ben Aknoun. Il a décroché 80 voix contre 45 seulement pour son concurrent Abdelhakim Dib, président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), qui a bénéficié pourtant, indiquent certaines sources, du soutien du ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El Hadi, qui avait exprimé, d'une manière claire, son opposition à un autre mandat de Berraf. L'AGE a été caractérisée par une forte tension donc et les travaux ont même failli être arrêtés. Le climat «délétère» était perceptible avant même l'entame des travaux. Le comité exécutif du COA avait décidé d'interdire les téléphones portables à l'intérieur de la salle qui allait abriter l'assemblée. Certains membres de l'AG n'ont pas accepté une telle mesure. Finalement, un compromis a été trouvé. Les téléphones seraient autorisés dans la salle, mais au moment du scrutin, le votant ne devrait pas le prendre avec lui à l'isoloir. Par la suite, à l'entame des travaux, Abdelhakim Dib a réclamé la présence d'un huissier de justice. Le président de la commission de candidature, Rabah Bouarifi, a expliqué que contrairement à ceux des fédérations sportives, les statuts du COA n'exigent pas la présence d'un huissier. Deux autres «entorses» à la réglementation sont évoquées par deux présidents de fédérations, Abdelkrim Chouchaoui (sport et travail) et Bahloul Chihab (sports mécaniques). Le premier point est relatif à la présence d'une personne mandatée par Ammar Kaddouche, président de la Fédération de ski et sports de montagne, pour le remplacer à la commission de candidature. «Son mandat est légal», répond Bouarifi. Mais pour les contestataires, un mandat n'est valable que pour l'opération de vote. Pour être membre de la commission de candidature, il faut être élu par l'AG. L'autre point de discorde est lié à la situation des Fédérations d'escrime et de boxe, dont les responsables étaient présents à l'AGE. Le président de la Fédération de boxe vient d'être suspendu par le MJS et les élections de celle de l'escrime n'ont pas encore eu lieu. Là encore, Bouarifi s'est contenté de réaffirmer que tout recours doit être déposé au niveau de la commission des recours. Après ces premiers «accrocs», les choses se sont apaisées après l'entame de l'opération de vote. Dès le début du décompte, il était clair que Berraf avait pris de l'avance. Même les présidents des fédérations olympiques, dont la quasi-totalité sont de nouveaux présidents et dont beaucoup ont été élus grâce au «coup de pouce» du MJS, ont majoritairement voté pour le président sortant (11 voix contre 8 pour Dib). Finalement, Berraf a remporté cette «bataille» aisément par 80 voix contre 45 pour Dib.