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A la veille d'une 6e extinction des espèces, le monde suspendu à la décision de Trump
Climat
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2017

Le président américain devait se prononcer hier sur une possible sortie de l'accord de Paris sur le climat. Une décision qui, quelle qu'elle soit, n'empêchera pas les bouleversements en cours.
Un quart des mammifères menacés d'extinction – dont la girafe – tout comme 13% des oiseaux, et 19% des espèces affectées par le réchauffement climatique…
Alors que ce jeudi la communauté internationale était suspendue à la décision de Donald Trump d'annoncer le retrait ou non des Etats-Unis de l'accord de Paris, premier acte engageant l'ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique, une étude parue cette semaine dans la revue Nature révèle que le changement climatique n'est pas la seule menace qui pèse sur notre écosystème. «La Terre est capable de nourrir correctement dix milliards de personnes tout en préservant les habitats pour une grande majorité des espèces», soulignent les auteurs de l'étude.
La population, qui devrait augmenter d'ici 2060 de 3,2 milliards de personnes, majoritairement en Afrique, exigera une «transformation radicale dans la gestion des espaces naturels». Car l'accroissement de la population mondiale va encore accroître les menaces pesant sur la faune mondiale, alertent les scientifiques. La perte ou la dégradation des habitats naturels est la cause directe la plus fréquente de l'érosion de la biodiversité mondiale. Pour «environ 80% des espèces de mammifères et d'oiseaux terrestres menacés, la perte d'habitat est liée au développement de l'agriculture», estiment les chercheurs. Une des nombreuses causes de perte de la biodiversité avec le réchauffement climatique.

8°C de plus d'ici 2100
En 2016, la planète a battu son troisième record annuel consécutif de chaleur, avec une température supérieure d'environ 1,1°C à la moyenne de l'ère pré-industrielle, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le XXIe siècle compte déjà 16 des 17 années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1880. En Arctique, l'étendue de la banquise estivale a été en 2016 la seconde plus réduite jamais enregistrée (4,14 millions de km2, après celle de 2012).
Dans certaines régions de Russie, la température était supérieure de 6 à 7°C à la normale. A l'autre bout de la Terre, en Antarctique, la banquise a perdu au printemps austral (novembre) près de 2 millions de km2 par rapport à la moyenne des 30 dernières années. Partout le recul des glaciers dans les massifs de type alpin s'est poursuivi pour la 36e année de suite. Quant aux grandes villes, sous l'effet des «îlots de chaleur» générés par le béton et l'asphalte, elles pourraient gagner jusqu'à 8°C supplémentaires d'ici 2100. L'accord sur le climat a été signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays, plus l'Union européenne, à l'issue de plusieurs années d'âpres négociations. A ce jour, 147 pays sont allés au bout de leur processus de ratification.
Parmi les grandes économies, la Russie et la Turquie manquent à l'appel.
Il fixe un objectif global de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale «bien en deçà de 2°C» par rapport à l'ère pré-industrielle et si possible à 1,5°C, un seuil déjà synonyme de profonds changements selon les climatologues. Il y a quatre ans, une équipe de scientifiques a conclu dans la revue Nature que nous pourrions franchir la barre fatidique des 2 °C peu après la moitié du siècle, après 2060.
Gaz à effet de serre
Le plafond de 2°C n'est pas atteignable avec les engagements actuels de réduction de gaz à effet de serre que les pays ont pris sur une base volontaire. L'accord prévoit que ces objectifs soient révisés. Selon les experts du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, pour rester sous 2°C, il faut que les émissions de gaz à effet de serre soient diminuées de 40 à 70% d'ici 2050.
Cela implique de se détourner progressivement des énergies fossiles (80% des émissions de gaz à effet de serre), ce que l'accord ne dit pas explicitement. Le texte indique seulement que les pays recherchent «un plafonnement des émissions dans les meilleures délais». Or, les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d'azote) ont atteint de nouveaux sommets en 2016. Pour la première fois, en 2015, la concentration de C02, le principal GES, a dépassé les 400 ppm (parties par million) à l'échelle du globe. Et la tendance se poursuit. Pour avoir la meilleure chance de limiter la hausse de la température à 2°C, et contenir les plus graves impacts du réchauffement, la concentration moyenne de GES ne doit pas dépasser en 2100 les 450 ppm CO2eq (équivalent CO2 en parties par million).

INCONFORTABLE
En campagne, Donald Trump avait promis d'abandonner l'accord sur le climat au nom de la défense des emplois américains. L'objectif des Etats-Unis, fixé par l'Administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005.
De nombreuses voix sur la scène internationale (Chine et UE en tête), dans le monde des affaires et au sein même de son administration, l'ont appelé à revoir sa position, rappelant l'urgence d'agir face au réchauffement en cours. La portée de cette décision ira, de fait, bien au-delà de la question climatique ; elle donnera une indication sur la place que les Etats-Unis version Donald Trump entendent occuper sur la scène internationale dans les années à venir.
Un retrait de l'accord de Paris placerait cependant – et durablement – les Etats-Unis dans une position inconfortable sur la scène internationale. La question a d'ailleurs profondément divisé le sommet du G7 qui vient de s'achever en Italie, tous ses participants, à l'exception du président américain, ayant réaffirmé leur engagement envers ce texte. Quelle que soit sa décision, elle n'enrayera pas l'inexorable extinction massive d'animaux qui s'annonce et modifiera notre environnement en impactant la chaîne alimentaire soutenant la survie de l'espèce humaine. Quelque 7500 espèces animales sont concernées. Les scientifiques sont unanimes : si nous ne changeons pas notre manière de vivre, nous pourrions disparaître de la surface de la Terre. Que Trump se retire ou pas de l'accord de Paris.


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