15 chalets érigés illicitement sur la plage Colonel Abbas (Douaouda) seront détruits. A la veille de la cérémonie d'ouverture de la saison estivale, le chef de l'exécutif de la wilaya, Moussa Ghellaï, a décidé d'une action que ses prédécesseurs n'avaient pas pu faire, il s'agit de la démolition de 15 chalets érigés illicitement sur la plage Colonel Abbas (Douaouda), sachant que les personnes concernées avaient été indemnisées en 2008. «Nous sommes décidés à assainir la situation des ZET en appliquant les textes réglementaires, a déclaré le wali jeudi dernier, nous avons commencé par l'est de la wilaya et nous allons continuer le long du littoral cette mission dans le cadre de l'utilité publique», dit-il. Le 1er juin, ce fut l'ouverture de la saison estivale 2017 dans la wilaya de Tipasa. Elle s'est déroulée sans soleil au niveau de la plage de Chenoua (Tipasa) en cette journée de Ramadhan, avec un déficit de ferveur, mais surtout sans aucun tableau d'affichage pour une meilleure communication. La Protection civile, l'inamovible directrice du tourisme depuis 17 ans, et ceux qui étaient censés dévoiler la somme d'argent allouée aux communes côtières pour réaliser des travaux (pistes d'accès, éclairage, fontaines toilettes), n'ont pas daigné communiquer pour mettre en avant l'effort des pouvoirs publics avant l'ouverture de la saison estivale. Un terrain de volley-ball sur la plage, des cavaliers avec leur fusil, des petits voiliers (Optimist) sur la mer à proximité de la plage faisaient le va-et-vient sur le rivage, des enfants «sportifs» se défoulaient sur le sable, des éboueurs dans leur tenue de travail alignés, quelques directeurs de wilaya, qui n'avaient pas jugé utile d'accompagner le wali quand il était parti à la rencontre des «acteurs» éparpillés sur un bout de plage, enfin toute une gymnastique pour planter le décor. «Ce n'est qu'hier vers 16h qu'on nous a appelés pour préparer cet événement, et ce soir on vient de m'informer que je dois procéder au branchement de l'électricité au port et me préparer pour une soirée culturelle nous avoue le président de l'APC de Tipasa, je n'ai plus le temps pour faire autre chose», nous affirme-t-il. Moussa Ghellaï avait déclaré lors d'un conseil de wilaya: «Je dénonce vigoureusement le diktat imposé par des lobbys tapis dans l'ombre pour faire main basse sur tout le patrimoine des collectivités locales, bradé du reste par les élus locaux qui observent un silence complaisant et complice.» Les élus communaux et les responsables des daïras côtières n'avaient pas en réalité préparé sérieusement la saison estivale. Heureusement que le Ramadhan est arrivé à temps. Il aura permis de dissimuler les carences. L'APC de Hadjret-Ennous demeure un modèle positif. Sur la plage du Chenoua, un cavalier en tenue traditionnelle sur son cheval propose au wali son fusil. Le wali ne s'est pas empêché de produire un baroud dans une ambiance festive. «Nous devons assurer la sécurité et l'hygiène afin de permettre aux familles et aux enfants de passer un séjours agréable dans notre wilaya durant la saison estivale», tel est le vœu du wali. Sera-t-il honoré, alors que les élus et les responsables locaux n'ont pas démontré une volonté sincère de nettoyer leurs communes d'abord et de veiller à l'application des textes réglementaires ensuite ? L'anarchie a de beaux jours devant elle.