La tournée d'inspection que viennent d'effectuer les responsables de la wilaya de Tipaza au niveau des plages de la côte est a suscité énormément d'interrogations et de soucis, en raison du développement de la pollution, notamment à l'approche de la saison estivale. Des recommandations avaient été formulées auparavant, mais cette visite s'inscrit dans le cadre de la vérification de ces recommandations sur les sites. Douze plages autorisées à la baignade ont été inspectées par les responsables de la wilaya. Le déversement des eaux usées vers la mer fait partie de l'un des points abordés lors de cette séance de travail tenue sur le terrain. Le projet du collecteur qui s'étend sur une distance de 22 km, soit de Bouharoun jusqu'à Douaouda-Marine, pour une enveloppe financière de 50 milliards de centimes, un projet piloté naturellement par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza, sera achevé vers la fin de l'année 2005. Il permettra de récupérer tous les rejets des eaux usées des villes côtières implantées entre Bouharoun et Douaouda-Marine. Le directeur de l'hydraulique a été également chargé d'entamer une opération de dragage et la réalisation d'une digue de protection au niveau de la berge ouest de l'Oued Mazafran, en lisière avec la plage Colonel Abbès, qui se trouve à l'extrémité est de la wilaya de Tipaza. Une opération destinée à traiter l'important volume des eaux usées qui se déversent dans la mer. Le président de l'APC de Douaouda a été chargé d'accélérer le rythme des travaux d'aménagement prévus à cet effet en s'occupant du curage et de l'ensemble des opérations de nettoyage. Une enveloppe financière de 1,5 million de dinars a été allouée à l'APC de Douaouda pour mener sans difficultés financières toutes ces actions. Au mois de janvier 2005, la wilaya de Tipaza a octroyé une somme de 2,2 milliards de centimes aux communes côtières de la partie est, allant de Douaouda à Tipaza. Cet argent est destiné à la réalisation des postes de secours, des sanitaires et des fontaines à eau au niveau des plages autorisées à la baignade. L'APC de Tipaza a bénéficié d'une dotation supplémentaire d'un montant de 1,5 million de dinars pour réaliser les infrastructures de commodités et aménager les accès au niveau de l'ensemble de ses plages. Mohamed Ouchène, wali de Tipaza, a instruit les responsables locaux de mettre en service, au plus tard le 19 mai 2005, les trois stations de relevage qui avaient été réalisées pour traiter les eaux usées qui se déversaient directement dans la plage du Chenoua. Ce projet a coûté 30 millions de dinars. L'autre point qui a attiré l'attention du chef de l'exécutif, c'est incontestablement les constructions illicites, de surcroît sans permis de construire, qui se réalisent à un rythme effréné dans la région de Beldj, la partie est de la corniche du Chenoua. La complicité de l'APC et de la daïra de Tipaza ainsi que celle des services impliqués ont fait l'objet de commentaires durant la visite de travail des responsables de la wilaya. L'exemple le plus criant est celui d'un gérant d'un terrain de camping appartenant à l'APC de Tipaza, à Chenoua Plage, se fichant allègrement des décisions de l'Etat, qui en dépit de l'arrêté de fermeture signé par l'ex-wali de Tipaza pour divers motifs inhérents aux multiples anomalies et irrégularités, trouve le moyen de continuer à travailler sans gêne et à ériger des constructions sans autorisation. Pour l'exécution de cet arrêté de fermeture qui avait été signé par la plus haute autorité de la wilaya, l'ex-wali, aucune institution n'a daigné veiller à son exécution. Cette impuissance illustre un précédent grave, au moment où l'on parle de l'autorité de l'Etat. La « principauté » avait toujours fait exception à la règle. Le piétinement des textes faisait partie du quotidien à Tipaza.