Que se passe-t-il dans la commune du chef-lieu de la wilaya de Tipasa ? Si le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, exhorte les élus et les responsables locaux à faire des efforts et à prendre des initiatives pour créer des richesses, renflouer leur budget et augmenter leurs moyens financiers, afin de pouvoir se projeter vers un niveau de développement qui réponde aux préoccupations de leurs administrés, malheureusement ces directives des hautes autorités du pays n'ont pas trouvé d'écho dans cette commune. En effet, les exploitants de ces campings, patrimoine de la commune, ont su imposer leur diktat. Ils avaient fonctionné la saison estivale écoulée, pour ne citer que cet exemple. Le plus grave, c'est qu'ils avaient encaissé de l'argent de la location de leurs bungalows auprès des estivants sans payer aucun sou à l'APC. Surprenant ! Tipasa une commune touristique quis'est transformée en un paradis de l'illicite et des manœuvres opaques au détriment de l'intérêt de la collectivité locale. Même la décision de justice à l'encontre d'un camping, inhérente à l'expulsion, n'a pas été exécutée, pour des raisons obscures. L'ex-P/APC de Tipasa, devenu sénateur grâce à son investissement financier colossal, nous affirmait : «C'est une perte sèche pour notre commune.» L'équipe qui avait précédé celle de Ghellaï Moussa avait bien protégé ces campings durant son mandat, en dépit d'une délibération approuvée par la daïra. Au début du mois de décembre en cours, 13 membres de l'APC de Tipasa, sur un total de 18, se sont réunis au siège de la commune pour décider du sort de ces campings, sachant que leur contrat expire le 31 décembre 2016. Des manœuvres sournoises surgissent alors pour faire passer «la pilule» et priver l'APC de Tipasa des revenus intéressants qui se chiffrent à des dizaines de millions de dinars. Tout se passe à huis clos. Pourquoi cette hésitation de la part de ces élus communaux, qui se tournent déjà vers les prochaines échéances électorales ? Traîner des casseroles est une tare quand il s'agit d'agir. Toutes nos tentatives pour rencontrer le chef de la daïra de Tipasa, fraîchement installé et déjà absorbé par les problèmes des multiples «affaires» sont demeurées vaines. Ghellaï Moussa, wali de Tipasa, rentabilisera-t-il les campings de cette commune ? La transparence dans la gestion des dossiers de ces campings de Tipasa, notamment, arrivera-t-elle à s'imposer dans ce monde, où le règne de l'argent affiche déjà ses ambitions et impose son diktat ?