Les habitants de la localité de Sibaret, à l'ouest de la commune de Grarem-Gouga, au nord de Mila, se sont reproupés, hier, au niveau de la RN27 et l'ont bloquée à la circulation automobile en érigeant des barricades sur la chaussée. Ils étaient plusieurs dizaines de jeunes à participer à cette action. Une source locale indique que les protestataires interpellent les autorités locales sur le manque endémique d'eau dans la localité. Alimentée depuis un forage de faible débit à El Badsi, sur les hauteurs de l'agglomération, cette localité n'est servie en eau qu'une fois tous les 15 jours, selon notre informateur. Signalons que le chef de daïra et le directeur de l'ADE se sont rendus sur les lieux et ont convenu de renforcer l'alimentation en eau de la région à partir du réservoir de 2000 m3 de la ville de Grarem-Gouga. La circulation automobile a été rétablie à la mi-journée sur cet axe routier reliant Mila à Jijel. Démantèlement d'un réseau de trafic de pièces d'or Les services de la brigade de recherche et d'investigation (BRI ) de Mila viennent de démanteler un réseau de six personnes spécialisé dans le trafic des pièces d'or et de bronze volées dans les sites archéologiques de la région. En effet, après le coup de filet opéré par ces mêmes services, la semaine passée, dans les milieux des trafiquants des pièces archéologiques à Ferdjioua, où cinq trafiquants de pièces de monnaie et de statues ont été mis hors d'état de nuire, la police récidive, cette semaine, en neutralisant un réseau spécialisé dans le trafic des pièces de monnaie en or et en bronze. Les malfaiteurs au nombre de six activaient sur l'axe Mila-Ain Tinn, une région recelant de nombreux sites historiques. Il a été découvert en leur possession 11 pièces de monnaie en or et 01 pièce en bronze. Selon l'expertise établie par la direction de la Culture, les 11 pièces d'or, d'un poids total de 28,3g, remontent à l'époque ottomane, alors que la pièce de monnaie en bronze (16g), est byzantine. Trois des six malfrats ont été écroués par le procureur de Mila, leurs trois complices ont été remis en liberté provisoire pour insuffisance de preuves, indique-t-on. Recrudescence des agressions sur mineurs Les agressions sur les enfants mineurs vont crescendo aux quatre coins de la wilaya de Mila. Agressions sexuelle, physique ou mauvais traitement d'enfants en bas âge sont régulièrement enregistrés par les services de police impliqués dans cette branche de la criminalité. Ils sont par dizaines, ces bambins, à faire l'objet de violences de toutes sortes de la part des adultes. Durant les cinq premiers mois de l'année en cours, les brigades de polices chargées de la protection de l'enfance ont été alertées plus de 70 fois sur des cas d'enfants mineurs en détresse ou faisant l'objet de violence physique ou d'agressions sexuelles. Les statistiques officielles rendues publiques parlent, en effet, de l'enregistrement de 37 cas d'enfants mineurs ayant fait l'objet de violences physiques, 13 cas d'agressions sexuelles et 12 cas de mauvais traitement. Cela au moment où les brigades spécialisées sont intervenues pour protéger 9 enfants en détresse morale, dont 08 ont été remis à leurs familles et le neuvième a été placé dans un centre de rééducation, souligne notre source. La police déplore, par ailleurs, l'implication de 48 mineurs, dont deux adolescentes, dans des actes de la petite criminalité ou de délinquance. Rappelons qu'en 2016, pas moins de 25 mineurs des deux sexes ont été victimes de violences sexuelles de la part d'individus adultes sur le territoire de la wilaya.