Jeudi matin, le Commandant Bouan, un navire de guerre de la marine française a accosté au port d'Oran, quai Casablanca. Ce bâtiment doit prendre part à la troisième phase des exercices baptisés Raïs Hamidou, entamés depuis le 11 novembre entre les forces navales algériennes et la marine française. Présent sur le quai, le lieutenant-colonel Defaïri Slimane, chargé de la communication, précise en premier lieu que ces exercices prévus par l'initiative dite des 5 + 5 visent à dynamiser les relations bilatérales via des exercices planifiés et à la consolidation de la coopération opérationnelle pour la surveillance et la sécurité maritime entre les forces navales algériennes et la marine française. Plus concrètement, il s'agit, ajoute-t-il, de développer les modalités d'exécution commune et d'améliorer les capacités des deux parties en vue d'une harmonisation des interventions pour répondre aux besoins éventuels : gestion des crises, lutte antiterroriste, intervention contre les trafics illicites, etc. La troisième étape de cet exercice, prévue entre le 25 et le 27 de ce mois, sous commandement tactique algérien, se déroulera sur les côtes algériennes avec un jeu libre d'exercices, selon un scénario préétabli, et ce, pour affiner les connaissances. Il s'agira, apprend-on encore, de la recherche et de l'interception simulées avec un soutien aéronautique d'un navire suspect contenant des produits illicites, puis de l'exécution d'un exercice de sauvetage en collaboration avec le Centre national des opérations de recherche et de secours du commandement des forces navales (CNOSS). Un escorteur (Raïs Corso), une corvette lance missile (Echihab), un bâtiment de débarquement et de soutien logistique Bani Rached, deux unités des gardes-côtes, un avion de reconnaissance des forces aériennes et un groupe de fusils marins participeront à ces opérations. Lors de l'escale oranaise, les deux parties auront, entre autres, à évaluer les deux étapes précédentes qui ont été menées entre les 13 et 19 novembre (phase de préparation), les 19 et 23 novembre, la phase d'exécution en quai, puis en mer sur les eaux territoriales françaises, internationales et, enfin, algériennes. Du port d'Oran, l'attaché à la défense française et le commandant du Commandant Bouan, Dominique Caillé, se sont dirigés vers le siège de la base navale de Mers El Kébir où ils ont été accueillis officiellement. « Nous sommes partis de Toulon mardi et nous avons fait du retard parce que nous avons eu une nuit houleuse », déclarera le commandant du navire français, qui a fait état de « la satisfaction des marins de toucher la terre ferme ». Alors qu'une délégation à laquelle prendra part le consul de France visitera le cimetière du marin de Mers El Kébir, le musée Zabana et le cimetière chrétien de Haï Dhaya (Petit lac), des activités de loisirs, dont un match de football, seront organisées entre les marins des deux pays. Un représentant de la façade maritime ouest a précisé que dans le cadre de ce même type d'échange, c'est la première fois qu'un bâtiment français accoste à Oran.
