L'exercice «Raïs Hamidou 2006» se déroulera du 13 au 30 novembre en Méditerranée occidentale. La consolidation de la coopération opérationnelle entre les forces navales algériennes et la marine nationale française dans les domaines de la surveillance et de la sécurité maritimes a été l'objectif direct de ces manoeuvres. Le bâtiment français Commandant Bouan, qui a accosté, lundi après-midi au port d'Alger, pour une escale de quatre jours, donnera, aujourd'hui pour une dernière fois, le change aux navires de la marine algérienne, avant de regagner, jeudi, son port d'attache à Toulon. L'escale du «Commandant Bouan» constitue le couronnement de l'exercice Raïs Hamidou VI visant le renforcement de la coopération militaire entre l'Armée nationale populaire (ANP) et l'armée française, et ce, dans le cadre de l'initiative des 5+5. Cet exercice, auquel a été donné le nom de Raïs Hamidou VI, et lancé conjointement du 13 au 25 novembre, visait la consolidation de la coopération opérationnelle entre les forces navales algériennes et la marine nationale française dans les domaines de la surveillance et de la sécurité maritimes. Il visait également, selon le même responsable, le développement de l'interopérabilité et le partage d'expériences et de connaissances en favorisant l'aptitude des deux parties à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à des problèmes notamment de pollution du milieu marin, de terrorisme, de contrebande ou d'immigration clandestine. La troisième phase de l'exercice Raïs Hamidou VI s'était déroulée sous un commandement tactique algérien à travers un jeu libre à partir d'un scénario préétabli qui consistait en le commandement d'une opération aéronavale visant la recherche et l'interception d'un navire suspect transportant des produits prohibés. L'appui aérien de cette partie de l'exercice était algérien. L'ensemble de l'exercice a été commandé à partir du centre des opérations de Toulon (France) sous un commandement algéro-français, et les deux parties se pencheront, durant sa quatrième et dernière phase, sur l'évaluation de l'ensemble de l'exercice, la consolidation de la coopération opérationnelle entre les forces navales algériennes et la marine nationale française dans les domaines de la surveillance et de la sécurité maritime. Le site officiel des forces navales françaises commentait ainsi les manoeuvres en cours: «L'exercice Raïs Hamidou 2006» se déroulera du 13 au 30 novembre en Méditerranée occidentale, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l'Algérie et la France. Cet entraînement s'inscrit dans la dynamique générale de partenariat et d'amitié entre l'Algérie et la France. Il a pour but le développement de la coopération entre les deux marines dans les domaines de la surveillance et de la sécurité maritimes. Il devrait ainsi permettre aux deux forces navales de renforcer leur connaissance mutuelle, et assurer l'aptitude de celles-ci à opérer ensemble pour répondre, le cas échéant, à une situation de crise maritime (trafic illicite, pollution, sinistre en mer). Le site précisait que l'exercice sera dirigé conjointement depuis Toulon par des équipes composées de personnels algériens et français et comportera quatre phases: une première partie à quai à Toulon (conférences, ateliers, groupes de travail et briefings). Une seconde partie en mer pour des entraînements entre Toulon et Oran, avec une escale dans ce port. La troisième phase se déroulera devant les côtes algériennes: conduite d'une opération aéro-maritime conjointe de recherche et d'interception d'un navire se livrant à un trafic illicite; et réalisation d'une opération de recherche et de secours en mer. Lors de sa visite officielle en Algérie, en juillet 2004, Mme Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, avait lancé tout de go à Nouredine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales: «Je suis venue parler de partenariat en matière de défense.» En juin 2006, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia, s'était rendu à Paris où il s'est entretenu avec la ministre française de la Défense, Mme Michèle Alliot-Marie, sur invitation de cette dernière, afin de prendre part à l'exposition internationale des matériels de défense terrestre Eurosatory-2006, qui se déroulait en région parisienne. Les discussions avaient alors porté sur l'état actuel de la coopération militaire entre Alger et Paris et les perspectives de leur développement.