Des recommandations pour l'élaboration d'un programme national de prise en charge des maladies allergiques en Algérie ont été proposées, jeudi, à l'issue de la conférence nationale de consensus sur le diagnostic, la prévention et le traitement de la rhinite allergique. Des ateliers ont été organisés, durant deux jours, par la Société algérienne d'asthmologie, d'immunologie clinique, l'Association nationale des allergologues et des ORL pour tenter de mettre en relief la nécessité d'une stratégie de lutte contre cette maladie. « Une stratégie thérapeutique commune aux différents intervenants (spécialistes) de la maladie doit être mise en œuvre de façon à traiter les maladies respiratoires aériennes supérieures et inférieures en termes d'efficacité et de sécurité », a souligné le professeur Douagui. Il a ajouté : « D'où la tenue de cette conférence nationale qui a pour objectif de faire des recommandations sur les bonnes pratiques de la prise en charge de la rhinite allergique en Algérie, aux autorités de tutelle (ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique). Ces recommandations seront également éditées dans un manuel didactique et distribué aux médecins généralistes pour les informer sur les dernières avancées thérapeutiques quant à la rhinite. » Les praticiens ont par ailleurs mis l'accent sur le rôle éminemment important des associations dans l'éducation sanitaire des malades et aussi de la population afin de réduire la prévalence des maladies allergiques en général et de la rhinite en particulier. Pour le professeur Saïdia, président de la Société algérienne des ORL, sensibiliser les populations sur les facteurs déclenchants et les dangers de l'automédication va dans le sens recherché par les praticiens, afin de réduire la fréquence de cette maladie respiratoire chronique. « Ce guide sera d'une grande utilité pour les généralistes, d'autant plus que les maladies allergiques sont considérées comme les maladies émergeantes du XXIe siècle. » La sévérité de la rhinite allergique est classée en « légère » et « modérée/sévère » en fonction de la sévérité des symptômes et des paramètres de qualité de vie. La rhinite allergique, communément appelée « rhume des foins », constitue « un véritable problème de santé publique en raison de sa fréquence, de ses conséquences sur la qualité de vie (absentéisme professionnel et scolaire) et les coûts élevés liés à son traitement », a t-on affirmé à l'unanimité. Elle se manifeste par un ensemble de symptômes (éternuements, obstruction et écoulement nasaux) dus à une réaction immunologique excessive en présence d'une substance étrangère que l'on nomme allergène, a rappelé le professeur Douagui. La fréquence de la rhinite se situe entre 11% à 20%, en Algérie, a indiqué pour sa part le professeur Saïdia.