Le conflit qui prévaut au niveau de la Fédération algérienne de karaté (FAK) risque de se compliquer davantage. Une semaine après l'avertissement adressé par la Fédération internationale de karaté (WKF) au ministère de la Jeunesse et des Sports, au sujet des «dysfonctionnements» constatés au niveau de la FAK (installation d'un directoire), voila que 14 athlètes signent une pétition dans laquelle ils expriment leur soutien au ministre à ce sujet. La lettre a été rendue publique sur le profil facebook du MJS. «Nous, soussignés athlètes d'élite de l'équipe nationale seniors, kata/kumité, portons à votre connaissance que nous approuvons et soutenons votre décision pour la mise en place de Monsieur le président du directoire de la Fédération algérienne de karaté, Aboubaker Mekhfi, et tous les membres du bureau, ainsi que le staff technique mis en place pour cette période transitoire afin d'assurer le rehaussement de cette discipline et la stabilité des athlètes qui a été déséquilibrée par la mauvaise gestion et l'injustice engendrée par l'ancien staff», indique ces athlètes qui sont Nemla Hichem, Mouloud Yasmine, Hadj Said Kamilia, Chibaoui Hadjer, Hamdini Missipsa, Besbes Lydia, Abderazak Boucetta, Bouamria Abdelkrim, Bouabaoub Walid, Djafer Islem El Mahdi, Hamidouche Nabil, Hacène Guiri, Chikhi Dyhia et Berrazouk Yasmine. Pour rappel, la semaine passée, la WKF a adressé un «ultimatum» au MJS pour l'organisation d'élections dans un délai ne dépassant pas les 45 jours pour la présidence et le bureau de la FAK. «Nous avons le regret de vous informer que nous avons enregistré des dépassements et dysfonctionnements en contradiction avec les textes et règlements de la WKF et la charte olympique au sein de la Fédération algérienne de karaté, depuis la démission du président sortant au mois d'avril 2016 à ce jour, et qui doivent trouver leur solution dans un délai ne dépassant pas 45 jours. Aussi nous vous saurions gré de bien vouloir procéder à la dissolution de tout organe non élu de la Fédération algérienne et de faciliter l'organisation par les membres de l'assemblée générale d'élections libres», avait écrit le président de la Fédération internationale, Antonio Espinós, au ministre algérien, Ould Ali El Hadi. Le ministère de la Jeunesse et des Sports cherche-t-il la confrontation directe avec les instances sportives internationales ? Il est clair qu'à ce rythme, le sport algérien va se retrouver confronté à des risques de sanction. En plus de cette crise du karaté algérien, le CIO (Comité international olympique) a dû intervenir dans le conflit opposant le Comité olympique algérien (COA) et le MJS en tranchant en faveur de Mustapha Berraf. Entre-temps, des équipes nationales de plusieurs disciplines font face à des problèmes liés à la préparation pour différents rendez-vous internationaux.