Ces oubliés du logement Tiaret vit une extraordinaire mue urbanistique à la faveur de programmes injectés, par l'Etat sous différentes formules. Si certains habitants de la cité Abdelhadi-Boudjellah, plus connue sous le nom du "site du stade", souffrent du problème des vieilles baraques en préfabriqué, ceux de la zone ouest de la ville, il y va carrément de leur vie, nichés qu'ils sont au dessus des pipelines qui traversent une partie du territoire. Ces citoyens venus se greffer aux confins de la cité, à la faveur d'un exode forcé durant les années 1990, vivent leur misère comme portés sous « une bombe à retardement. » Dans les deux cas de figure, le danger est réel et omniprésent. Les solutions pour enrayer le cauchemar vécu par d'autres algériens de l'Ouest existent mais d'aucuns dénoncent « les lenteurs bureaucratiques » qui sont telles, qu'il y a risque à jouer avec la vie des gens. En cette fin de semaine, les citoyens des deux quartiers cités sont venus exposer leur problème. Certains d'entre eux lancent des S.O.S en direction de qui de droit, avant que ça ne soit trop tard. Si, croyons nous savoir, pour les gens qui vivent sous les pipelines, du côté de Zaaroura, les autorités communales et ceux de la Daïra viennent de procéder au recensement des citoyens à reloger provisoirement dans le centre de transit situé à Karman, pour ceux qui se plaignent du préfabriqué, le silence des autorités n'aide pas à la compréhension. Les baraques, au titre de l'application de la première phase du programme de reconstruction après le séisme du 10 octobre 1980, rappelle le comité de quartier dans une lettre adressée au wali, « existent depuis plus de 20 ans et les dangers que représentent ces d'habitations ne sont un secret pour personne. Aucun moyen n'est venu à bout des dégradations causées par l'altération avancée des matériaux avec lesquels ont été réalisées ces maisons ». « L'impact, est-il précisé, sur la santé des habitants est à prendre au sérieux. Les lieux sont devenus très exigus même pour une famille dite normale », est-il noté dans la lettre. Urbanisme : Pour quelle requalification ? La cité des Rostémides s'est transformée en un gigantesque chantier où l'avancement des travaux ne répond pas toujours aux attentes des citoyens. Certains lieux publics se sont transformés, à l'intérieur même du centre ville, en d'immenses dépotoirs, des trous géants devenus par la force du temps des lieux tout indiqué pour l'amoncellement des déchets ménagers et par ricochet des nids à rats. Ce qui se passe sur l'assiette foncière du désormais ex-marché "Beni-mediène" est malheureusement une illustration parfaite de la gabegie, sans oublier les dangers encourus par ricochet au voisinage. A-t-on vraiment conscience du danger ? « L'écho de Tiaret » sur les étals Après bien des péripéties et une gestation qui ont duré des mois sinon des années, le rêve s'est enfin réalisé pour l'équipe de "l'écho de Tiaret", une nouvelle publication hebdomadaire qui vient de naître pour mieux aérer l'espace médiatique dans la région. De format tabloïd, ce journal francophone ambitionne de mieux décrire cette région et de dire autrement ses pulsions, pas toujours désintéressées, il est vrai, mais dont le mérite est à la mesure des attentes d'un pluralisme rendu encore plus nécessaire après les années de « dèche. » A la tête de cette publication, le duo Hadj Ahmed Oulbachir et Mahmoud El Kebich. Un mariage de raison entre un riche homme d'affaires et un jeune universitaire obsédé par l'idée de mettre à jour "L'écho de Tiaret". « Un journal qui, comme le disait son directeur de la publication, est né d'un défi. »