Le groupe d'énergie indien Dodsal a décroché un important contrat EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) pour la réalisation d'un centre de séparation et de compression dans la périphérie sud du champ de Hassi Messaoud, plus grand champ pétrolier d'Algérie, a annoncé récemment un communiqué du groupe relayé par la presse moyen-orientale. Le montant du projet, attribué par l'entreprise pétrolière étatique Sonatrach, s'élève à environ 1,1 milliard de dollars. Selon les termes de l'accord, la firme indienne devra réaliser des travaux qui prennent en compte l'ingénierie détaillée, l'approvisionnement, la construction et la mise en service de l'usine avant 2020. Une fois la centrale terminée, celle-ci produira 66 000 barils de pétrole par jour. «Ce contrat renforce notre relation à long terme avec Sonatrach et notre présence en Algérie, qui est, pour nous, un marché stratégique. Nous sommes fiers de poursuivre notre association avec Sonatrach et nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration pour réussir ce projet», a déclaré le président-directeur général du groupe Dodsal, Rajen A. Kilachand, cité dans le communiqué. En Algérie, la multinationale n'est pas à son premier projet. En 2009, la firme indienne a participé à la phase EPC de construction de l'usine de liquéfaction de gaz naturel de Skikda, et depuis elle a remporté son troisième contrat majeur EPC attribué par le groupe Sonatrach. Fondé en 1948, le conglomérat Dodsal a réalisé des projets EPC depuis plus de cinq décennies dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie et des infrastructures au Moyen-Orient, en Europe, en Afrique du Nord et de l'Est, dans le sous-continent indien et en Asie du Sud-Est. La multinationale emploie 10 000 personnes à travers le monde. Fortement touchée par la chute drastique des prix du pétrole depuis la mi-2014, l'Algérie cherche par tous les moyens à attirer des investisseurs étrangers afin de stimuler sa production et ses exportations de gaz. D'ailleurs, le ministère algérien de l'Energie prévoit d'investir plus de 50 milliards de dollars, dont 70% proviendront de ses fonds propres, dans le but de stimuler sa production pétrolière, en berne depuis 2008, de 14% et dépasser les 230 millions de tonnes d'équivalent pétrole d'ici à 2021. Réagissant aux critiques des acteurs internationaux à propos de la rigidité du cadre juridique du secteur, le groupe Sonatrach a annoncé en début d'année un assouplissement des contrats de fourniture de gaz, en abaissant la durée moyenne d'engagement de 20 ou 25 ans à 10 ou 15 ans.