Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Cet adage n'a jamais pris autant de sens que ces jours-ci. Et pour cause, les demandeurs de logement social ont failli le perdre au regard de leur longue attente. Une situation en stand-by depuis plusieurs années. Leur relogement miroité à coups de préaffectations n'a finalement pris effet que depuis hier. Trois walis se sont succédé sur les rênes de la capitale de l'Est durant cette période sans pour autant soulager ces milliers de personnes dont les dossiers furent introduits auprès des services compétents depuis des décennies. La délivrance est là. Mieux vaut tard que jamais. Elle est venue des plus hautes sphères. Sinon le calvaire aurait duré plus longtemps. Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a instruit l'attribution de 30 000 logements dans 16 wilayas à partir du 3 juillet. L'ancien ministre de l'Habitat ne connaît que trop bien les rouages de ce secteur et les blocages qui en découlent. Des centaines de milliers d'unités finalisées, mais qui demeurent inoccupées, au grand désarroi des concernés. Le segment du logement social n'est pas mis entre parenthèses. Sa distribution si. A Constantine, la priorité fut donnée au programme de la résorption de l'habitat précaire. Des dizaines de bidonvilles ceinturant la ville ont été rasés et leurs occupants relogés. Ce qui a provoqué le courroux de ces demandeurs, dont l'attente refuse de prendre fin. Des opérations de relogement sélectives, qui se suivent et font beaucoup d'heureux. Beaucoup de malheureux aussi parmi les bénéficiaires du «social» dont l'échéance de recasement est renvoyée en permanence à plus tard. Jusqu'à ce que le chef de l'exécutif tranche dans le vif. Le programme de débidonvillisation est censé déjà être bouclé. On y est presque. Et partant, il faut prêter attention à une autre strate de la société, celle qui est mal logée, vivotant dans l'étroitesse ou l'exiguïté d'un habitat. Ce sont 1336 logements qui seront distribués à cinq intervalles. Hier, la première étape a touché les quartiers Rahbet Essouf, Souika, les sites du Chalet des Pins, Khattabi, Tatache Belkacem, El Berda 1, El Akwas et la cité Sarkina. L'opération se poursuivra ainsi jusqu'à la fin du mois. Et avec elle, c'est un chapitre d'une longue attente, doublée d'une contestation tenace, qui se ferme.