Selon le directeur du bureau d'études chargé du recensement des constructions anciennes et de leurs occupants, plus de 3.500 habitations menaçant ruine viennent d'être dénombrées dans la ville des " Ponts". Le tissu urbain le plus exposé est localisé, pour l'essentiel, dans les parties basse et haute de Souika, mais aussi dans les quartiers de Rahbet Essouf et Ibn Badis, situés dans le secteur nord-est de la Médina où plus de 1.000 habitations ont été recensées, a précisé M. Salah Behi. Des immeubles remontant à l'époque coloniale, implantés dans les quartiers de la Casbah, Er'Cif, El Djezarine ou le long des rues Larbi Ben M'hidi et 19-juin, regroupant plus de 400 habitations, menacent également ruine, a ajouté le même responsable. L'effondrement partiel constaté au niveau de près de 300 habitations des vieux quartiers de Sidi Djelis, Belkacem-Tatache, Ibn Badis et Souk El Asser, émoigne du danger qui plane aussi bien sur les riverains que sur les passants. Pas moins de 2.400 autres habitations situées dans des quartiers sujets aux glissements de terrain, ont été également touchées par ce recensement lancé en mars dernier, en prévision des opérations de relogement à lancer dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, a encore indiqué M.Behi. Toujours selon le même responsable, 1.200 bâtisses ont été recensées rue des Maquisards, 630 au quartier Belouizdad, 264 à Kitouni-Abdelmalek, et 70 autres aux vieux quartiers de Semiha et El Djebes. A la cité Bestandji à proximité de la rue des Maquisards, 300 habitations sont exposées à des risques d'effondrement.