La montagne a accouché d'une souris, et les noms avancés par les uns et les autres pour la succession du président démissionnaire du MO Constantine, Riad Haïchour, et qui avaient suscité un espoir, quoique mince, chez les supporters, ne seront finalement pas au rendez-vous. Ainsi, la commission installée à l'issue de l'AGO de dimanche passé n'aura recueilli comme dossiers, à la fermeture mercredi, de candidatures que ceux d'ex-dirigeants, manquant sérieusement d'envergure par rapport à la tâche titanesque qui attend l'élu, à savoir sortir le Mouloudia des affres de la Division nationale amateur, et surtout lui rendre son lustre perdu. Si la candidature du fantasque Noureddine Guedri, lequel avait assuré, quelques mois durant, la transition entre la mandature de Abdelhak Demigha et celle du président sortant, est d'ores et déjà vouée au refus, le concerné ayant été destitué en juin dernier par les membres de l'AG qui ont voté une motion de retrait de confiance signée par une centaine d'entre eux, les deux autres prétendants n'ont pas plus la cote auprès des «Mocistes » : d'un côté, Lamine Boudemagh, éphémère président en 2004, «démissionné» lors d'une assemblée houleuse, et de l'autre, Rabie Kharouaâ, qui a collaboré quelque temps avec Demigha. Le principal reproche fait à ces candidats ? On ne leur connaît pas d'assise financière solide à même de sortir le MOC du gouffre dans lequel il se trouve (16,5 milliards de centimes de dettes !). Pourtant, des bruits avaient couru à propos d'un retour aux affaires de l'industriel Abdelhakim Madani, ou encore de la prétention du président du bureau local de la Confédération algérienne du patronat (CAP), El Hamel Merniz, à prendre les rênes de son club de cœur, mais il n'en a rien été, au grand désarroi des fans. D'après certains membres de l'AG, il n'est pas à écarter qu'en plus du dossier de Guedri, ceux de Boudemagh et de Kharouaâ soient également refusés, et qu'un directoire soit installé afin de parer au plus pressé.