Ces infrastructures devraient accueillir les jeunes durant la saison estivale. Le retard mis pour leur ouverture est justifié par le manque de personnel. Achevés depuis près d'une année, deux auberges et deux camps de jeunes réalisés dans les communes côtières de Zemmouri et Corso restent fermés. Implantées à quelques encablures des plages et des forêts récréatives, les quatre infrastructures ne servent donc pratiquement à rien. Envahi par les herbes sauvages, le camp de jeunes de Zemmouri paraît à première vue abandonné. «Ces établissements ne sont pas ouverts à cause du manque de personnel», a indiqué un cadre de la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS), précisant que les recrutements ont été gelés par la tutelle depuis deux ans. Mais cet argument n'est pas convaincant. «Le manque de personnel est un faux problème. Pourquoi ne pas confier la gestion de ces infrastructures momentanément aux associations ou aux scouts. On pourrait même recruter des encadreurs et les payer avec les revenus des séjours des pensionnaires de l'auberge», suggère Adel, un employé dans une cafétéria à Zemmouri. Et d'ajouter : «Il y a des milliers de jeunes des wilayas de l'intérieur qui viennent passer leur vacances ici, mais ils ne trouvent pas où se loger le soir. Certains passent la nuit dans des tentes au bord des plages. Si on n'ouvre pas ces structures d'hébergement cet été, je ne sais plus quand est-ce qu'on va le faire.» Les deux auberges sont équipées de 50 lits, tandis que les camps de jeunes pourraient abriter jusqu'à 200 personnes. Cependant, d'aucuns se demandent à quoi servent de tels établissements, qui ont coûté des millions de dinars au Trésor public, si on ne les met pas à la disposition des jeunes. «Tout marche à l'envers dans ce pays. Si on les laisse fermées, ces structures vont bientôt se dégrader ou subir des actes de vandalisme ou de saccage. Après, on ne parlera plus de personnel, mais du manque de budget pour leur réhabilitation», prévient un habitant de Zemmouri El Bahri, une localité balnéaire qui manque cruellement de structures d'accueil. La wilaya de Boumerdès compte présentement un seul camp de jeunes à Dellys et deux auberges, dont une se trouve à Cap Djinet et l'autre au Figuier. Ces structures sont très prisées, notamment durant la saison estivale. La wilaya accueille annuellement des milliers d'enfants des wilayas du Sud. Ces derniers sont hébergés pour la plupart dans des écoles primaires de certaines commues balnéaires, telles que Corso et Dellys. Cependant, le ministère de l'Education nationale a interdit cette année la transformation des établissements du cycle primaire en camps de vacances. Cette décision aurait été justifiée par la détérioration des écoles.