La situation de l'alimentation en eau potable dans la wilaya de Jijel est plus que calamiteuse dans certaines régions. C'est le cas notamment d'une grande partie de l'est de cette wilaya, dont la population n'a pour espoir que de voir le projet en cours, pour alimenter cinq communes en eau potable à partir du barrage de Boussiaba, prendre fin dans les délais prévus, soit en été 2018, selon ce qui a été annoncé il y a quelque temps par les autorités de la wilaya. Retenue suite à une visite effectuée par des responsables de l'ADE à l'échelle centrale, qui ont été dépêchés à Jijel pour s'enquérir de l'état d'avancement de ces projets, cette date risque cependant d'être repoussée. Selon certains échos, les travaux sont loin d'atteindre le rythme voulu pour cause de difficultés liées à des contraintes d'accès aux différents chantiers. Des difficultés d'ordre financier sont également évoquées, même si on assure que la situation est sur le point d'être débloquée pour permettra le paiement de toutes les situations des entreprises réalisatrices. L'élimination du problème de financement de cet important projet, qui a déjà traîné par le passé avant d'être lancé, ne sera d'ailleurs qu'une mesure des plus salvatrices pour accélérer la cadence des travaux et permettre la réception du projet dans les délais retenus. Il faut rappeler dans ce contexte que dans sa politique de rationalisation des dépenses publiques, le gouvernement a maintes fois rappelé que les projets d'AEP ne sont pas concernés par les coupes budgétaires prévues dans ses programmes. Et ce n'est qu'une bonne nouvelle pour les populations des communes de Settara, El Milia, Ghebala, Sidi Marouf et Ouled Yahia, si ce projet consistant à les alimenter en eau à partir du barrage de Boussiaba soit épargné par ces mesures. Confrontés à une situation des plus pénibles pour s'alimenter en eau potable, notamment en cette période caniculaire, les habitants de ces régions ont les yeux rivés sur ce projet, le seul d'ailleurs à pouvoir les délivrer de cette souffrance à sa mise en service. En attendant ce moment d'espoir, les travaux en cours doivent d'abord permettre la réalisation, dans les délais et dans les meilleures conditions, de sept réservoirs, dont le plus important, d'une capacité de 35 000 m3, est destiné à la ville d'El Milia. Une station de traitement de 60 000 m3 extensible à 80 000, est également prévue pour être réalisée dans le cadre des infrastructures à mettre en place pour les besoins de cette importante opération. Celle-ci englobera également la mise en place de 55 km de conduites et la réalisation de six stations de pompage.