Le modèle de l'expérience espagnole en matière de gestion de la circulation et de la sécurité routières s'appuie essentiellement sur un partenariat public-privé, c'est le même aspect observé actuellement dans notre pays. Le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) a organisé, hier à l'hôtel El Aurassi (Alger), un séminaire international sur le thème : «Impact des nouvelles technologies appliquées à la sécurité routière», en partenariat avec l'entreprise Mobéal. Il a pour principal objectif la vulgarisation de l'expérience espagnole en matière de promotion du partenariat public-privé dans le cadre de la prise en charge des différentes questions liées à la sécurité routière, avec une focalisation sur le volet relatif à l'introduction des nouveaux outils technologiques pour l'amélioration du système de surveillance et de contrôle des usagers de la route. Ahmed Naït El Hocine, chargé des activités au CNPSR, a affirmé : «Dans le cadre de la régulation de la circulation routière au niveau de la capitale, une société mixte algéro-espagnole, Mobéal, a été instituée. Toutes les études techniques vont être bientôt achevées. Il va y avoir la mise en place effective des premiers feux tricolores. Il y a déjà eu, à titre expérimental, l'implantation de certains feux tricolores, mais leur généralisation et la première phase de mise en place s'effectueront à la rentrée sociale.» Selon lui, il s'agit d'«un système intelligent qui va permettre de gérer le flux de la circulation routière de manière automatisée et avec des logiciels et des capteurs qui vont réguler la circulation en fonction de la densité des flux : cela allégera énormément la congestion de la circulation routière à Alger et facilitera la vie aux résidants de la wilaya et à la population flottante qui est importante au niveau de la capitale». Le modèle de l'expérience espagnole en matière de gestion de la circulation et de la sécurité routières s'appuie essentiellement sur un partenariat public-privé, c'est le même aspect observé actuellement dans notre pays. HP Technologie est l'entreprise algérienne privée qui s'est chargée du développement logiciel du système de permis de conduire à points en Algérie et a également pris en charge ce projet. Dans ce cadre, M. Naït El Hocine a précisé, concernant le permis à points, que «toutes les dispositions ont été prises au niveau du ministère de l'Intérieur pour la mise en application réelle de ce document, au plus tard, avant la fin du premier semestre 2018». Pour la sécurité routière, un jumelage a été signé avec la direction générale du trafic (DGT). Il ne s'agit aucunement de faire du copier-coller, mais d'appliquer intelligemment les bonnes pratiques dans le contexte algérien. «On a commencé, dans le cadre de la révision de la loi sur la sécurité routière, par la mise en place de la nouvelle organisation institutionnelle. On a créé le conseil intersectoriel qui fixe les orientations stratégiques du gouvernement dans le domaine de la sécurité routière et dont les décisions sont opposables à l'ensemble des acteurs. Il y a la délégation nationale à la sécurité routière qui sera installée auprès du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. On vise l'instauration d'une structure leader en matière de sécurité routière.» Ainsi, il n'y aura plus de dilution des responsabilités et cela facilitera aussi le travail d'évaluation. Concernant les statistiques des accidents de la route, M. Naït El Hocine a souligné qu'il y a eu un recul en 2016 comparativement à 2015 et au premier semestre 2017 comparativement avec la même période en 2016 : 11% de moins en nombre de décès, 13% de moins en nombre d'accidents corporels et 17% en nombre de blessés. Il estime que ces résultats sont «encourageants mais ne sont toutefois pas satisfaisants», car «le bilan reste dramatique». M. Naït El Hocine a salué en outre le rôle des médias qui véhiculent le message de sensibilisation et qui contribuent à l'amélioration du comportement des usagers de la route.