La circulation routière dans le Grand-Alger sera régulée, dès la prochaine rentrée sociale et à travers les 13 circonscriptions, avec des feux tricolores. Ce projet en souffrance, depuis l'annonce du projet au milieu des années 2000 avec l'acquisition de 100 feux tricolores, a finalement été concrétisé avec les Espagnols qui ont repris en main ce chantier en 2015. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El-Hocine, en marge d'un séminaire autour de l'expérience espagnole en matière de promotion du partenariat public-privé dans le cadre de la prise en charge de différentes questions liées à la sécurité routière. Selon ce responsable, "les études techniques ont été réalisées et il sera procédé à la mise en place de tous les feux tricolores pour la régulation de la circulation routière dans la wilaya d'Alger", pour, précise-t-il, désengorger les ronds-points, d'une part, et diminuer la forte tension que subissent les automobilistes dans les points noirs de la capitale, d'autre part. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre d'un jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Espagne pour améliorer la sécurité routière, a enregistré de grandes avancées, et vise, selon M. Naït El-Hocine, "à mettre en place à Alger un système intelligent de régulation routière qui va permettre une plus grande fluidité en matière de circulation routière. Ce projet lancé en 2015 et financé par l'Union européenne (UE) dans le cadre du Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE (P3A) vise aussi à juguler le phénomène des accidents de la route". Dans le même registre, les structures du CNPSR seront renforcées par ce jumelage qui s'étale sur une durée de deux ans et permettra à cette institution de fructifier son rôle de coordination avec les intervenants concernés par cette problématique. Les nouvelles technologies font également partie de ce partenariat public-privé en matière de sécurité routière. Selon la même source, la rencontre d'hier a permis de se focaliser sur le volet de l'introduction des nouveaux outils technologiques pour l'amélioration du système de surveillance et de contrôle des usagers de la route, notamment avec l'exploitation des caméras de surveillance pour réduire la violence routière. Ainsi, les Algériens ont présenté à leurs homologues une expérience réussie en matière de mutualisation des efforts et qui s'est traduite par une mobilisation plus accrue du secteur privée pour répondre aux objectifs et aux besoins de l'administration en termes de déploiement de nouvelles technologies. En ce sens, Jaime Moreno, responsable de la direction générale du trafic en Espagne, a souligné "l'importance pour tout Etat d'être présent dans la gestion des projets d'investissement en matière de sécurité routière et non pas dans la phase d'exécution des projets". Il ira plus loin pour mettre en avant "l'impératif pour la structure chargée de la sécurité routière de choisir les outils adaptés pour la protection des usagers et des infrastructures. L'administration devra réfléchir à des solutions efficaces qui peuvent émaner du secteur privé". Concernant le permis de conduire à points, M. Naït El-Hocine a précisé que "toutes les dispositions ont été prises au niveau du ministère de l'Intérieur pour la mise en application réelle de ce document, au plus tard, avant la fin du premier semestre 2018", alors que la délégation nationale à la sécurité routière sera bientôt installée au niveau du ministère de l'Intérieur, pour exécuter les décisions du Conseil intersectoriel qui va fixer les orientations stratégiques du gouvernement dans ce domaine. FARID BELGACEM