Des dizaines d'habitants de Haï Zaboudja de la commune de Sidi Khaled laquelle est située à 120 km au sud-ouest de Biskra se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de l'APC pour interpeller, une fois encore, les autorités locales sur le calvaire qu'ils subissent depuis des mois du fait de l'absence d'eau potable dans les robinets de leurs foyers. Ils ont cadenassé l'entrée de cet édifice public et interdit à ses employés et au staff municipal d'en sortir ou d'y entrer et ceci «jusqu'à ce que nos revendications légitimes soient sérieusement prisent en charge. Nous mourons de soif dans l'indifférence.», ont-ils déclaré. Les protestataires, des pères de famille, des adolescents et des enfants, ont expliqué à qui voulait bien les écouter qu'ils n'en pouvaient plus de devoir se ravitailler en eau potable près des colporteurs d'eau de source dont les passages sont irréguliers ou alors par d'autres moyens individuels alors que d'autres quartiers de Sidi Khaled sont alimentés normalement en eau potable via le réseau d'AEP et qu'effectivement la région regorge d'eau. «Nous avons eu une kyrielle de promesses des autorités compétentes afin que la cité populaire Zaboudja, comptant des milliers de familles, bénéficie d'un plan de réhabilitation de son réseau d'AEP mais rien de concret ne vient nous rendre un peu d'espoir de voir s'amenuiser nos souffrances démultipliées par les grandes chaleurs estivales de cette années. Avoir de l'eau potable dans nos maisons est-il un exploit technique et administratif si dur à réaliser pour que nous devions vivre sans eau depuis plus d'un an ? Nous sommes vraiment excédés par cette situation prenant les allures d'un mépris innommable et inacceptable pour des centaines d'habitants de Sidi Khaled.», a expliqué un des manifestants. A noter qu'avant de recourir à la fermeture des portes de l'APC et au blocage de ses services, ils avaient vainement manifesté sur la voie publique durant 3 jours en paralysant la circulation sur la route menant à Ouled Djellel où se trouve le siège de la wilaya déléguée éponyme. Exacerbée par les températures extrêmes caractérisant cet été 2017, la colère des habitants de Haï Zaboudja ne retombera pas de sitôt, signalent-ils.