La situation devient intenable durant l'été pour les habitants de nombreux quartiers, contraints de recourir aux services des propriétaires de camions-citernes. Exaspérés au plus haut point par le manque d'eau potable dans les robinets, les habitants de la commune d'El Faïdh, dépendante de la daïra de Zeribet El Oued et située à 100 km à l'est de Biskra, n'ont cessé de manifester leur colère, dénonçant la passivité des services de la commune. Craignant l'arrivée des grandes chaleurs et du Ramadhan coïncidant cette année avec le mois de juillet, ils demandent une prise en charge rapide de ce véritable problème qui perdure depuis des années. «L'eau se fait de plus en plus rare dans nos foyers. Elle arrive une fois tous les 4 ou 5 jours mais avec un débit insignifiant. Les pompes n'ont rien à pomper. Nous sommes alimentés par les citernes des colporteurs d'eau de la wilaya de Khenchela», a affirmé l'un des protestataires. Afin de calmer les esprits surchauffés des protestataires, le président de l'APC d'El Faïdh, Amar Aïssaoui, a ouvert des négociations avec leurs représentants. Il a promis que leurs doléances étaient entendues et que des mesures allaient être prises pour améliorer l'AEP de la commune. Rappelons que plusieurs mouvements de protestation liés au manque d'eau potable ont émaillé, la scène locale de Biskra. A Sidi Khaled, les riverains de la cité Zaboudja, regroupant un tiers des habitants, ont bloqué l'APC pendant plusieurs jours pour réclamer une meilleure alimentation en eau. A Ouled Djellel, les mêmes procédés ont été utilisés pour inciter les autorités locales à prendre en charge ce problème. Même le chef-lieu de la wilaya n'échappe pas à la rareté de l'eau dans les canalisations des particuliers. Certains quartiers vivent des situations intenables que même les sens de l'humour et de la résignation des gens du sud n'arrivent pas à atténuer. «Nous ne sommes plus une population, Nous sommes désormais une –« pompulation» - du fait des perturbations dans la distribution de l'eau.», lancera un plaisantin de la cité El Amel (1000 logements). Comme de nombreux clients de l'ADE de Biskra, ils sont obligés de recourir au camion-citerne de Chaïba, de la Fontaine des Gazelles ou de Droh pour se procurer de l'eau.