La Fédération algérienne de football (FAF) a rendu public, avant-hier en début de soirée, un troisième communiqué consacré au président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj. L'instance fédérale a réagi aux accusations de «mensonges» émises par ce dernier à l'encontre du premier responsable de la FAF, Kheireddine Zetchi. Une situation inédite dont le football national n'a guère besoin, d'autant que plusieurs chantiers (situation financière des clubs, formation, arbitrage…) nécessitant beaucoup d'efforts de la part des uns et des autres sont en attente de lancement. La polémique s'est déclenchée suite à la réunion entre la FAF et les présidents des clubs professionnels qui a eu lieu le 24 juillet dernier et à laquelle Kerbadj n'a pas assisté. Dans le compte rendu de la réunion, l'instance fédérale avait «déploré» l'absence du patron de la LFP. Celui-ci réagit aussitôt en rappelant qu'il n'a nullement reçu d'invitation. Le monde du football national a assisté par la suite à une salve de communiqués et de réactions exprimés dans les médias. Dans cette dernière missive, la FAF reconnaît que Kerbadj n'avait pas été destinataire d'une invitation pour assister à ce conclave du 24 juillet. «Sa présence à la réunion relève de l'évidence», indique-t-on du côté de la FAF. D'un autre côté, Kerbadj lui n'a pas, pour l'instant, apporté de réponse à l'affirmation selon laquelle il avait interdit à son vice-président, Faouzi Guellil, d'assister aux réunions avec la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales) consacrées au règlement du problème des cotisations sociales. En définitive, les présidents des deux instances ayant en charge le football national s'accusent mutuellement et en public, tout en affirmant à chaque fois que l'un n'a aucun problème «personnel» avec l'autre. Les faits démontrent pourtant le contraire. La saison passée s'est terminée sur plusieurs polémiques liées à des accusations de corruption, mauvais arbitrage et autres problèmes encore. L'arrivée de Kheireddine Zetchi aux commandes de la FAF avait été accueillie avec un certain enthousiasme, laissant prédire des jours meilleurs pour le football national. Cette «guerre» entre les patrons de la FAF et de la LFP ne fera que compliquer les choses à près de trois semaines de la reprise du championnat. Les deux hommes devraient trouver très vite un terrain d'entente afin de se consacrer par la suite aux véritables défis. Et s'il y a des parties tierces qui poussent vers le pourrissement, l'un ou l'autre aura tout à gagner à les mettre à l'index. Ce n'est pas dans un tel climat «délétère» que la situation du football national va s'améliorer…