Le boss de la FAF remet en cause l'engagement du président de la LFP La polémique opposant le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, au président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, prend vraiment la tournure du «feuilleton de l'été» pour notre malheureuse balle ronde dont la nouvelle saison s'annonce ainsi bien compromise. Hier et au moment où le président de la Ligue de football explique dans une interview au quotidien sportif algérien Le Buteur, ses absences dans les réunions sous l'égide de la FAF, l'instance fédérale algérienne, publie de son côté un long communiqué réitérant son attente des clarifications de la part du président de la LFP quant à son absence à ces réunions. Kerbadj quant à lui parle d'incohérence dans les communiqués de la FAF qu'il a du mal à comprendre.... Ainsi, la FAF écrit sur son site Internet que «Le Bureau fédéral de la FAF a été surpris de constater l'absence du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, à la réunion ordinaire mensuelle qui a eu lieu le mercredi 26 juillet 2017 au Centre technique national de Sidi-Moussa alors même qu'il y a été invité au même titre que les présidents des différentes Ligues nationales et régionales. Cette absence est d'autant plus intrigante qu'il ne s'agit pas d'une première, le président de la LFP s'étant distingué, depuis plusieurs semaines, par des absences répétées à des rendez-vous importants concernant le football professionnel algérien. Ces absences répétitives de Kerbadj appellent des clarifications de la LFP», comme souligné par le Bureau fédéral lors de sa dernière réunion. Le président de la LFP absent à 2 des 4 réunions du BF Par la suite, la FAF n'a pas omis de constater que «depuis l'avènement de la nouvelle direction de la FAF, Kerbadj a assisté à seulement deux réunions sur les quatre ordinaires tenues par le BF, alors qu'il est invité à toutes les réunions à titre consultatif en sa qualité de président de la LFP, surtout que des points concernant le football professionnel sont souvent inscrits à l'ordre du jour de ces réunions. Même si Kerbadj n'a pas qualité de membre du BF, et donc pas concerné par les délibérations et le vote des décisions, sa présence est importante afin que les membres du Bureau fédéral puissent recueillir ses positions, opinions et arguments sur les questions liées au football professionnel et prononcer ainsi des décisions justes et équitables». La FAF revient sur l'absence du président de la LFP lors de la réunion entre le président de la FAF et les présidents des clubs des Ligues 1 et 2, tenue le lundi 24 juillet 2017 au CTN de Sidi-Moussa, «alors même qu'il s'agissait d'une réunion concernant les clubs relevant de la LFP qu'il préside. Non seulement il avait choisi de se rendre à l'étranger à la période de la réunion, mais il n'a mandaté aucun de ses vice-présidents afin de le représenter.» D'autre part, la FAF poursuit ses constats en indiquant que «le problème des dettes des clubs vis-à-vis de la Cnas devrait être réglé par la LFP en sa qualité d'organisme chargé de gérer les activités et les compétitions des clubs professionnels. Or, face à la menace brandie par la Cnas à l'encontre des clubs défaillants en matière de cotisations et devant l'incapacité avérée de la LFP et de la précédente direction de la FAF à régler définitivement ce problème, le président de la FAF a pris l'initiative d'aller à la rencontre de la direction de la Cnas afin de trouver une solution définitive qui serait la plus avantageuse pour les clubs professionnels. Or, la LFP, pourtant partie prenante dans ce problème, a brillé par son absence à deux des trois réunions initiées par la FAF avec la Cnas». La FAF rappelle au passage que face à l'absence du président de la Ligue mercredi dernier... «le vice-président de la LFP, Faouzi Guellil, a été sollicité le jour-même afin de représenter Kerbadj à la réunion, mais il s'est excusé courtoisement de ne pouvoir le faire car ayant un engagement au même moment (réunion d'un Conseil d'administration)». Pour ce qui est de la réunion avec les présidents des clubs, Kerbadj y avait été invité et il avait confirmé sa présence la veille de sa tenue, mais non seulement il n'y a pas assisté, mais il n'avait même pas daigné s'en excuser ne serait-ce que par un message téléphonique. Lors de la deuxième, la LFP avait délégué son vice-président, Faouzi Guellil, qui a collaboré pleinement et de manière très professionnelle avec la FAF, mais son président avait récidivé en marquant son absence lors de la troisième réunion, tenue la semaine passée, toujours sans s'en excuser, apporter une justification ou mandater un de ses collaborateurs pour le représenter. La FAF poursuit dans son communiqué que «devant ce manque de collaboration flagrant entre la LFP et la FAF, le Bureau fédéral demande des clarifications à Mahfoud Kerbadj, surtout que ce dernier, au début du mandat de la nouvelle direction de la FAF, s'était plaint publiquement d'une marginalisation supposée dont il aurait, selon lui, fait l'objet. Or on ne peut pas crier à la marginalisation et marquer son absence à des rendez-vous cruciaux où des décisions engageant les clubs de Ligues 1 et 2 devaient être prises. Par ailleurs, tout en étant autonome dans son fonctionnement interne, la LFP agit par délégation de la FAF et doit, par conséquent, collaborer pleinement avec elle...». Pas de cohérence dans les communiqués de la FAF Seulement, dans son interview au quotidien Le Buteur daté d'hier, le président de la LFP a indiqué:«Je dois préciser une chose, je n'ai aucun problème personnel ni avec le président de la FAF, Zetchi, ni avec les membres du BF qui sont tous des amis à moi. Mais le problème réside dans les communiqués qui sont publiés. A titre d'exemple, lors d'un premier communiqué, la FAF a expliqué mon absence à la réunion avec le directeur de la Cnas par 'absence excusée''. Et lors du récent communiqué, on a dit: 'On déplore l'absence du président de la LFP de la réunion entre le président de la FAF et le directeur de la Cnas.'' C'est dire qu'il n'y a pas de cohérence dans ces communiqués. Je reconnais que le président de la FAF m'avait convié à cette réunion avec les responsables de la Cnas, mais pour des raisons professionnelles, je n'ai pas pu assister à cette réunion, car mon travail passe avant tout, vu que ce n'est pas le foot qui me fait vivre.» Et à Kerbadj de remarquer que «Pour ce qui est de la réunion avec les présidents des clubs, la FAF a déploré sur son site Internet mon absence. Or, comme je l'ai précisé, personne ne m'a contacté pour y assister. J'avais quitté le pays le 22 juillet pour des vacances. Il est vrai que je me retrouve ici en Egypte pour assister à cette Coupe arabe, mais par rapport à mon poste de président de la LFP, je tiens à préciser que je suis en vacances. La réunion a été programmée le 24 juillet et jusqu'au 22, date de mon congé, je n'ai reçu, encore moins la LFP, aucune invitation pour assister à cette réunion. Il faut savoir que par le passé, ce n'est pas la FAF qui invitait les présidents des clubs pour une réunion de travail.». Dans ce même ordre d'idées, Kerbadj explique que «la FAF saisissait la LFP pour lui demander de voir avec les présidents des clubs afin d'organiser cette réunion. D'ailleurs, lorsque les présidents m'avaient demandé de se réunir avec le président de la FAF, je leur avais dit que je vais voir avec lui selon son calendrier. Le lendemain, j'avais été surpris de lire dans la presse la programmation d'une réunion pour le 24 juillet». Concernant le problème du calendrier du championnat récemment publié par la LFP et sévèrement critiqué par des présidents de clubs, le président de la Ligue déclare que «certains se plaignent de voir un club (USMA) jouer sept ou huit fois de suite à Alger. Kerbadj répond aux présidents des clubs sur le calendrier Il s'agit de matchs à caractère derby. Mais là n'est pas le problème. Pour la première fois de l'histoire de notre football, certains réclament de changer le calendrier. Il a été dévoilé le 13 juillet. Et depuis personne n'a posé ce problème. Il a fallu qu'il y ait cette réunion entre le président de la FAF et les présidents des clubs pour évoquer ce sujet. Je dois également soulever un point. Contrairement à ce que pensent certains, c'est la LFP qui a établi ce calendrier et non pas la FAF avec deux variantes pour la Ligue 1 Mobilis et deux variantes pour la Ligue 2 Mobilis. Après, il y a un tirage au sort lors de la réunion de la LFP avec les présidents des clubs, et c'est le président de l'USB qui a tiré la variante numéro deux. Arrêtons ce doute qui n'arrange pas le football national!» Le président Kerbadj insiste en précisant: «Je ne suis pas contre une réunion entre le président de la FAF et les présidents des clubs. Mais on devait au moins m'y inviter. Le président de la FAF aurait pu me demander d'organiser cette réunion et j'allais faire venir les 32 présidents des clubs de Ligue 1 et 2 Mobilis pour assister à cette rencontre. Mais dire qu'on regrette l'absence du président de la LFP, là vous auriez déploré mon absence si vous m'aviez invité à cette réunion.». Et Kerbadj conclut son interview en faisant remarquer que «tout le monde travaillait avec l'ancien président de la FAF. Arrêtons cette phobie de l'ancien Président de la FAF....». La série de ce feuilleton relatif à la polémique entre le président de la FAF et le président de la LFP s'est arrêté là, avant-hier. Et il est évident qu'il faut s'attendre à une suite d'autant que pour Kerbadj il n'est pas question de refaire le calendrier alors que les présidents des clubs font remarquer qu'il y a «favoritisme» d'un club algérois... Et en réalité, le grand perdant n'est autre que le football national qui enregistre un tel «scandale» à l'orée de sa nouvelle saison 2017-2018...