La production pétrolière de l'Opep a augmenté de 90 000 barils par jour (bj) en juillet, le plus haut niveau enregistré depuis décembre 2016, selon une enquête de l'agence Reuters, menée après le rétablissement de l'approvisionnement de la Libye, l'un des pays exemptés de l'accord de réduction de production. Les augmentations des extractions libyenne et nigériane signifient que la production de l'Opep en juillet a été en moyenne de 32,85 mbj, soit environ 1,1 mbj au-dessus de son objectif d'approvisionnement. Avec la Guinée équatoriale, la production totale de l'Opep en juillet a atteint 33,0 mbj. En clair, le taux de respect des quotas n'était plus que de 84% en juillet, après 77% en juin, selon Reuters. Les pays membres de l'Opep avaient conclu à Vienne en novembre dernier un accord sur une réduction commune de l'extraction de pétrole de 1,2 million de barils par jour, entre le 1er janvier 2017 et le mois de mars de l'année prochaine. Le niveau de conformité à l'accord et la production très réduite dans les pays exonérés ont entraîné une baisse de l'offre au début de l'année. Or, la production supplémentaire de la Libye et celle du Nigeria ont poussé le rendemant à augmenter depuis mai. Dans le détail, la plus grande hausse de juillet provient de la Libye, où la production, freinée par des années de conflit, a atteint une moyenne de plus d'un million de barils par jour. L'offre irakienne a été aussi révisée en juin et, en juillet, la production a progressé, selon l'enquête de Reuters. Les approvisionnements ont également légèrement augmenté dans les Emirats arabes unis, le Gabon et l'Equateur. Parmi les pays à faible production, la plus forte baisse a été enregistrée en Angola, qui a exporté 50 cargaisons, soit deux de moins qu'en juin et les volumes d'août devraient augmenter. Le Nigeria, premier producteur africain de pétrole, a pompé légèrement moins en juillet après une augmentation en juin, en partie en raison d'une force majeure sur les exportations de brut de Bonny. La croissance pourrait reprendre le mois prochain si les exportations atteignent le taux prévu d'au moins 2 mbj. L'Arabie Saoudite, figure de proue de l'organisation et premier exportateur mondial, a pompé 50 000 b/j de moins, selon la même enquête, bien que la production en juin ait été révisée plus haut que prévu juste au-dessus de l'objectif fixé par l'Opep. La réduction réalisée par le plus grand producteur de l'Opep en juillet est au-dessus de la réduction ciblée de 486 000 barils par jour.