Le centre de transit situé dans la banlieue de Karman, (3 km à l'est de Tiaret), a connu une grande effervescence avant-hier matin. L'opération, menée de concert par les autorités locales, a permis aux forces de l'ordre constituées de gendarmes, de policiers et même de gardes communaux, réquisitionnés à cet effet, de déloger avec force les quelques occupants. Ces derniers, en quête de logements, s'y sont installés depuis quelques jours, en attente d'un destin meilleur. Les squatteurs ont défié toutes les mises en garde de quitter les lieux émanant de l'A.P.C et des responsables de la direction de l'Administration locale (DAL) en charge de la gestion administrative de cette structure. Ce centre qui abrite 126 maisonnettes, reste une étape « d'urgence » en attente d'un salutaire relogement. Pour les autorités locales, ce lieu constitue un intermède pour bien préparer la résorption de l'habitat précaire. COURONNE DE LA MISERE Pas moins d'une quarantaine de pièces auraient été ainsi squattées après la dernière opération de relogement dont avaient bénéficié des citoyens vivant jusque-là dans des bidonvilles, notamment à "Mezguida", "Zaaroura" ou dans le pourtour de ce que le ministre de l'Intérieur qualifia de « couronne de la misère. » L'opération coup de force pour ferme qu'elle fut, n'en a pas moins été émaillée de quelques conduites suicidaires et aussi des écarts de langages dont on aurait pu faire les frais, mais globalement ce fut une réussite qui indique clairement, comme l'avait affirmé le premier responsable de l'exécutif, « pour que force reste à la loi ». Les responsables en charge du dossier de la résorption de l'habitat précaire ont relogé 557 familles au moment où 300 autres recensés devraient l'être au fur et à mesure que les différents programmes d'habitat, qui connaissent par ailleurs une nette progression, soient réalisés.