Les dures conditions de vie au centre de transit de Karman, une banlieue située à 5 km de Tiaret semblent se transformer en cauchemar pour la centaine de famille qui y vit depuis plus de deux ans. Sensées y résider provisoirement, le temps pour les autorités de procéder à leur relogement dans le cadre de l'habitat social, les familles ont fini par découvrir et s'habituer à un genre de vie qui frise le dramatique. Presque oubliée, la troisième vague de recasés de Karman, en dépit des promesses maintes fois affirmées, par les responsables ne voient rien venir. « L'opération a été, à chaque fois, reportée », disent unanimes les plaignants. A travers un ultime S.O.S, ils disent « espérer la compréhension des autorités pour mettre fin à leur calvaire ». L'insécurité et les maux sociaux sonnent comme une malédiction dans ces lieux maudits. « Il ne se passe pas un jour nous dira une dame cinquantenaire, sans qu'un vol ne soit commis. » Ces pères et mères de familles vivent un cauchemar qui semble s'éterniser. Confinées dans une pièce –cuisine, certaines familles composées jusqu'à douze personnes préfèrent confier leurs enfants à des parents. Le manque d'électricité reste un problème de sécurité publique majeur. De branchement en branchement, les lignes ainsi tissées présentent un danger permanent. Le calvaire des résidents s'exacerbe avec l'absence de l'éclairage public.