La Ligue interrégions (LIRF), que dirige Youcef Belmedjbar, adopte la politique de l'autruche en ce qui concerne les lourds contentieux, qu'elle traîne comme des casseroles depuis l'intronisation de celui qui a pris les commandes de la ligue à l'issue d'un processus électoral tronqué et qui a débouché sur une élection illégitime et antiréglementaire de celui qui, en l'espace de 5 mois (janvier-mai 2017), a réussi la prouesse de violer l'intégrité de la compétition à plusieurs reprises, comme l'a révélé l'enquête menée par la commission Bahloul-Ghouti. Elle a décelé de nombreux dysfonctionnements qui ont directement influé sur le cours de la compétition, les résultats et le classement final. Ce chapelet d'entorses aux règlements et d'atteinte à l'intégrité de la compétition ne passera pas comme une lettre à la poste. Les responsables de ces dépassements en paieront la facture très prochainement. En prévision de la prochaine saison, des responsables de club de la Ligue interrégions se concertent pour provoquer le changement à la tête de la LIRF. Une pétition est en circulation pour provoquer une assemblée générale extraordinaire à l'effet de rendre la légitimité à cette structure bafouée lors de l'élection de Youcef Belmedjbar. La forfaiture a été couverte par l'ancien bureau fédéral qui a volontairement fermé les yeux sur l'illégitime élection de celui qui est à l'origine des scandales qui ont agité l'activité de la LIRF durant l'été 2017. Le club de Oued Sly attend toujours de recouvrer son droit, c'est-à-dire accéder en Division nationale amateur à la place de Aïn Ouassara qui a aligné un joueur durant le parcours retour alors qu'il n'ouvrait pas droit à une licence en janvier. La ligue ne s'est jamais prononcée sur cette affaire depuis qu'elle a éclaté. Elle la gère en méprisant les droits fondamentaux de Oued Sly. Sur la liste des joueurs de Aïn Ouassara saison 2016-2017, le nom du joueur incriminé ne figure pas. L'autre scandale de l'été, c'est bien sûr celui du WAB Tissemsilt qui vient de porter l'affaire contre la LIRF devant le TAS de Lausanne. Belmedjbar a programmé le dernier match de la saison de cette équipe plusieurs heures avant le coup d'envoi des autres rencontres du groupe. Le mobile de cette décision est facile à deviner. Pour toutes ces raisons et bien d'autres, il va y avoir une décision prochainement qui mettra un terme aux dépassements enregistrés depuis janvier 2017 à la faveur de la spoliation du droit des membres de l'assemblée générale. Il y a eu usurpation de fonction et de qualité et complicité de la part de personnes toujours en fonction. Elles sont passibles de lourdes peines de prison et d'amendes en vertu de l'article 242 du code pénal. La LIRF n'a pas fini de manger son pain noir loin des regards de ceux qui ont encouragé ses responsables actuels à transgresser la loi. En attendant, l'ancien président Mohamed Boukarroum attend et observe de loin l'évolution de la situation. Sans le crier sur les toits, il a saisi la commission de l'éthique pour être rétabli dans ses droits et, pourquoi pas, postuler pour un nouveau mandat à la tête de la LIRF où tout va de mal en pis depuis qu'il a été injustement suspendu.