Le bureau fédéral sous la présidence de Kheireddine Zetchi a hérité d'une situation explosive concernant le football amateur. Il ne se passe un jour sans que des scandales, des dysfonctionnements, de graves dépassements et transgressions des règlements et textes ne soient portés à la connaissance de l'opinion publique. Pire. Les responsables de cette situation cherchent par tous les moyens à entraver l'action du bureau fédéral (BF) et parasiter le débat. Mieux. Ils utilisent les réunions du BF pour détourner le débat et entraîner le président de la fédération dans une voie sans issue. Pour atteindre leur objectif, ils s'appuient sur des portes-plumes pour flouer le bureau fédéral et l'opinion. L'épisode de l'harmonisation du groupe Centre de la Division nationale amateur (DNA) à 16 clubs, dès la saison 2017-2018, a contrecarré les plans de ceux qui profitent de toute situation pour l'exploiter à leur profit et à des fins faciles à deviner. Il est utile de rappeler, ou de rafraîchir la mémoire (c'est selon), les faits suivants. A la veille du début de la saison 2010-2011 qui coïncidait avec la création d'un 4e groupe en division Interrégions, le bureau fédéral a décidé de repêcher la JSM Tiaret reléguée, en cours de saison, en division inférieure pour avoir aligné lors d'un match un joueur suspendu. En juillet 2010, le bureau fédéral a repêché la JSMT sans que Ali Malek fasse objection ou manifeste son désaccord. En 2017, lui et ceux qui siègent au BF depuis la nuit des temps retrouvent la voix et déclarent leur opposition à l'harmonisation du groupe Centre (DNA). Les «survivants» des précédents BF veulent s'acheter une virginité et faire oublier leurs méfaits. Est-il nécessaire de les renvoyer à la saison 2010-2011, lorsque l'US Biskra a été maintenu en Ligue 2 malgré son statut (relégable) et l'O Médéa propulsé en Ligue 2 alors que le club du Titteri avait terminé la saison à la 5e place ? Ces 3 cas cités ne sont-ils pas de la jurisprudence sur laquelle peut s'appuyer le bureau fédéral pour régler des problèmes créés justement par les hérauts du respect de la réglementation, alors qu'ils ont été les premiers à la transgresser en toute impunité. Faux et usurpation de qualité Il ne faut pas remonter très loin pour retrouver les traces de leur forfaiture. N'est-ce pas Ali Malek (président de la LNFA) et Yacine Benhamza (membre du bureau fédéral et président de la ligue régionale de Saïda) qui ont préparé et organisé l'assemblée générale élective de la LIRF qui a porté Youcef Belmedjbar à la tête de cette structure au début de l'année 2016 ? Ali Malek et Yacine Benhamza ont usurpé la qualité de président de la commission électorale et de président de la commission de recours (AGE LIRF) pour introniser Youcef Belmedjbar à la tête de la LIRF. Ali Malek et Yacine Benhamza ont écarté Toufik Boudiaf et Guidoum Rabie, légalement élus par l'assemblée générale de la LIRF en février 2016, pour préparer l'AGE de la LIRF initialement prévue le 4 juin 2016. Djahid Zefzef, membre de l'actuel bureau fédéral et plusieurs autres «soldats du devoir», présents à Sidi Moussa, ont donné leur caution au viol des règlements et statuts de la FAF, de la loi de juillet 2013, du décret 14-330 du 27 novembre 2014, pour imposer leur favori au mépris de la loi et du droit. Pour faux et usurpation de qualité ayant entraîné une élection illégitime et illégale, Ali Malek et Yacine Benhamza doivent être traduits devant la commission de l'éthique qui aura à se prononcer aussi sur l'illégalité de l'élection de Youcef Belmedjbar à la tête de la LIRF. Les (graves) conséquences de cette dérive n'ont pas tardé à apparaître. La DNA a communiqué les modalités d'accession et de rétrogradation en février 2017 alors que le règlement en la matière précise : «Les modalités (accession-rétrogradation) sont arrêtées avant le début de la saison» et pas 4 mois avant la clôture du championnat. Faut-il passer sous silence le scandale de l'affaire de Aïn Ouassara dans lequel 3 ligues (LFP-LNFA-LIRF) sont directement impliquées et bien d'autres affaires qui agitent le football amateur ? Des responsables de ligues agissant en toute impunité ont faussé l'issue du championnat et ont gravement touché à l'éthique et à l'intégrité de la compétition… Sans aucune crainte. Le bureau fédéral tolérera-t-il encore la présence de ces individus dans les rouages des ligues et du football ? Sera-t-il complice de crimes contre le football ? Le football algérien a atteint un niveau de putréfaction jamais égalé. Le Karcher ne suffira pas à nettoyer la place.