Elles sont peu nombreuses les écoles privées de coiffure et d'esthétique algérienne à avoir ouvert leurs portes aux élèves ces dernières années, alors que la demande a toujours été importante. C'est à partir de ce constat que la responsable de l'école Main d'or, Mme Faïza Aberkane a décidé, en 2001, d'investir ce créneau. Située en plein cœur de la rue Hassiba Ben Bouali, Main d'or est une école qui offre plusieurs prestations de qualité à la gent féminine... et masculine. Faïza tient à nous avertir d'emblée qu'elle a emprunté un parcours tout à fait différent à celui de la beauté. En fait, elle est détentrice d'un diplôme en stylisme et en modélisme. Son penchant pour la beauté des cheveux et du corps remonte à quelques années déjà. C'est grâce aux encouragements de ses parents et de son époux qu'elle a décidé de tenter l'aventure. Une aventure qu'elle ne regrette nullement. « C'est, d'ailleurs, comme elle le dit si bien, la meilleure chose qui lui soit arrivée. » Son école est parmi les trois plus grandes écoles privées de coiffure agréées par l'Etat, et ce, au niveau national. Ce résultat est le fruit d'un travail sérieux et consciencieux à la fois. Situé dans un spacieux appartement, l'école est avant tout un endroit convivial qui grouille de monde. Des jeunes filles, des jeunes hommes, des femmes actives et des retraités, venant de toutes les wilayas du pays se disputent ce lieu. En moyenne, ce sont pas moins de 150 élèves qui ressortent en fin d'année diplômés. Depuis son inauguration, l'école a formé plus de 1500 coiffeuses. Mieux encore, certaines anciennes élèves, ayant aujourd'hui leur propre salon de coiffure, reviennent pour des cours accélérés. Manière singulière d'acquérir les dernières techniques en matière de coiffure et d'esthétique. Au départ, l'école ne dispensait que des formations de coiffure (CAP), mais depuis 2005 —année où un second agrément a été accordé — d'autres formations sont proposées, telles que le maquillage permanent ou encore l'extension des cheveux. Des formations, par excellence, très prisées par la gent féminine en ce temps de « fashion ». Outre les recyclages en haute coiffure, esthétique et maquillage, Mme Faïza Aberkane a fait appel à une dizaine de professeurs chevronnés, dont trois étrangers. René est un professeur libanais, habitant Dubaï, qui, avec son propre matériel, apprend les différentes techniques aux esthéticiennes voulant se lancer dans ce domaine. En effet, ces derniers temps, la demande est très importante pour le tatouage, le tatoo, le massage du corps, les grains de beauté. Les jeunes esthéticiennes qui choisissent ce créneau savent d'emblée que le créneau est juteux puisque qu'un simple contour des lèvres ou un traçage des lèvres avoisine les 20 000 DA et le grain de beauté se pratique à 3000 DA, et ce, pour une durée de 2 à 4 ans ou encore à vie. La formation en extension des cheveux a été confiée à un spécialiste syrien, Jihed. Ce dernier vient deux à trois fois par semaine pour dispenser cette technique. Pour la couleur, il a été fait appel à Farid, un Tunisien auquel les couleurs n'ont aucun secret pour lui. Faïza explique qu'elle ne se réfère pas automatiquement aux diplômes lorsqu'elle recrute ses enseignants. Elle se plaît à répéter qu'elle préfère les mettre en pratique. Le résultat est des plus satisfaisants puisque Main d'or peut se targuer d'avoir des élèves brillants dont le taux de réussite est de 99 à 100%. Preuve en est, la plupart des nouveaux diplômés ne trouvent aucun mal à se faire recruter dans des salons de coiffure. Outre la formation, l'école reste ouverte pour les personnes qui veulent se faire une couleur, un brushing ou une coupe... à un prix défiant toute concurrence. Mme Faïza Aberkane ne compte pas s'arrêter là. « Je veux faire beaucoup de choses, comme par exemple, envoyer mes élèves en formation ou encore ouvrir des annexes à l'intérieur du pays », conclut-elle.