Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) a organisé, hier, la première journée médico-chirurgicale d'Alger à la Cité des sciences. Quatre thèmes dont le diabète, les thromboses veineuses, les hépatites virales et le cancer du col utérin ont été retenus pour cette journée scientifique ouverte à tout le corps médical, selon le Dr Yousfi, président du SNPSSP. Pour lui, le syndicat n'est pas à sa première rencontre, puisque d'autres ont eu lieu à Blida, Mascara et Aïn Témouchent. « En tout, 15 thèmes ont été traités », a-t-il indiqué en signalant que d'autres manifestations sont prévues pour ce mois de décembre. « Il est important d'organiser ce genre de rencontres pour lesquelles nous choisissons des thèmes de santé publique qui posent sérieusement problème pour leur prise en charge », dira-t-il. Ce qui permettra, selon lui, aux praticiens d'échanger leurs expériences, de poser les problèmes rencontrés et faire des propositions et des recommandations. Il cite, en outre, le problème relatif au diabète et aux thromboses veineuses qui est un thème méconnu. Pour cette pathologie, de nouvelles techniques de dépistage ont été présentées. Cette maladie est très mal prise en charge et dans certains cas elle risque d'aboutir au drame. Selon le Dr Yousfi, il est aussi question de débattre de certains thèmes d'actualité comme le cancer du col utérin qui fait aujourd'hui des ravages, surtout que les structures de prise en charge font réellement défaut en Algérie. Cette journée permettra aux praticiens de s'informer des techniques et des nouvelles thérapies tel que le nouveau vaccin contre ce cancer dont le nombre a atteint 3000 nouveaux cas par an. « Devant cette situation, il est important d'ouvrir des centres de prise en charge au niveau des différentes wilayas du pays. Notre mission est aussi d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette situation et sur le renforcement de la formation en oncologie », a-t-il souligné. Il a insisté sur « la nécessité de recourir à la communication, à la sensibilisation et au diagnostic précoce, pour prévenir les différents types de cancer, notamment celui de l'utérus qu'on peut prévenir à travers le vaccin que le gouvernement compte importer prochainement ». Les hépatites B et C qui sont aussi un des problèmes de santé publique ont été au centre des débats lors de cette journée. « Ce genre de rencontres permettront aussi aux praticiens de mettre l'accent sur la prévention telle que la vaccination contre l'hépatite B chez le nourrisson comme elle est recommandée chez l'adulte », précise le Dr Yousfi avant de signaler que 30% de la population mondiale est affectée d'hépatite B. S'agissant de l'hépatite C, il a indiqué que cette maladie est devenue « un fléau national », tout en regrettant « le déficit en centres de prise en charge de cette maladie et les pénuries répétitives de médicaments ».