Il tiendra prochainement une assemblée nationale pour examiner la situation. Le statut particulier des médecins spécialistes tarde à voir le jour. Alors que les autres secteurs sont déjà assez avancés dans l'élaboration de projet de textes, le département de Tou «traîne encore la patte», relève-t-on au Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique. «Un mois après l'adoption du statut de la Fonction publique par l'Assemblée nationale, la situation ne connaît aucune évolution», a affirmé, hier, le professeur Yousfi, président du Snpssp, en marge de la première journée médico-chirurgicale tenue à la cité des sciences à Alger. Ce n'est pas tout. Yousfi soutient que jusqu'à présent, le ministère n'a pas pris attache avec le syndicat pour commencer à élaborer le statut en question. Pourtant, le ministre de la Santé, M.Amar Tou, avait bien affirmé, en octobre dernier, qu'il allait procéder à l'élaboration du statut particulier juste après son examen par l'APN. Ce n'est pas tout. Le ministre avait même annoncé qu'il allait inviter tout le corps médical à l'élaboration ensemble, du statut qui attend depuis 2002. Le Snpssp préfère patienter pour le moment avant de réagir. Au cas où le ministère ne fait pas preuve de bonne volonté, le syndicat ne va pas se taire sur ce retard. Le professeur Yousfi affirme que le Snpssp tiendra, dans les prochains jours, une assemblée générale pour examiner cette situation et prendre les décisions qui s'imposent. Par ailleurs, et dans le but de revaloriser la profession de médecin spécialiste, le syndicat organise une série de rencontres scientifiques à l'intérieur du pays. La manifestation d'hier est la cinquième du genre pour cette année. Les précédentes rencontres ont eu lieu, faut-il le préciser, au niveau des wilayas de Tizi Ouzou, Blida, Mascara et Tipaza. Deux autres seront tenues vers la fin décembre à Tamanrasset et Aïn- Témouchent. «Vu que la carrière du médecin spécialiste a été complètement marginalisée, nous voulons, à travers ce programme, créer un espace de rencontre et d'échange d'expériences et de connaissances pour la famille médicale», affirme le docteur Yousfi. De plus, il ajoutera dans ce sens que beaucoup de médecins ne sont pas bien informés sur l'évolution des pathologies et les nouvelles découvertes en matière de méthode de soin. La journée d'hier a été spécialement consacrée au traitement du diabète, thromboses veineuses, hépatites virale et le cancer du col utérin. «Ce choix, explique-t-il, n'est pas fortuit, car ce sont les maladies qui touchent une bonne partie de la population algérienne». Interrogé sur les dernières statistiques concernant le diabétique il dira qu'une campagne de dépistage, à l'échelle nationale, est en cours et que les statistiques seront connues prochainement. Les participants ont axé leurs interventions sur la prise en charge efficace du diabétique. Vu le coût des soins et des examens médicaux, beaucoup de malades ne font pas des bilans réguliers. S'expliquant sur les raisons de l'évolution de cette maladie, Mme Hirech, spécialisée dans la médecine interne, remet en cause le mode de consommation. «En raison de la cherté des légumes et fruits, les Algériens sont de plus en plus atteints par cette maladie», affirme-t-elle.