En partenariat avec la direction de la culture, l'APC d'Akbou et la compagnie Dassyne de Paris 19, l'Etoile culturelle et Tudert de Fethoune reviennent encore une fois pour animer la salle de cinéma 20 Août 1956 et le village Fethoune avec la pièce de théâtre intitulée Aman Dihya, produite par Mix & Métisse, écrite par Rezki Rabia et Sophia Kaghat-Danane, en collaboration avec Audrey Pasquet. Les comédiens, Anne Marchionini et Rezki Rabia, ont interprété la fille et le père, accompagnés par les talentueux musiciens, Azibi Toufik, à la guitare, et Valentine Jé, à la flûte traversière. L'histoire tourne autour d'une fille qui découvre ses origines kabyles à travers des indices laissés par son père. Le français et le kabyle bien mélangés sont le moyen avec lequel les artistes ont voulu transmettre les messages de la relation parents/enfants, du lien historique entre l'Algérie et la France, de l'amour et de la réconciliation. «L'idée d'écrire un spectacle est venue des ateliers d'écriture que nous avons animés l'année dernière. C'est toute l'équipe qui a participé à la création de ce travail, pas seulement moi et Rezki», nous explique Sophia Kaghat-Danane, scénariste du spectacle. «La jeunesse akboucienne nous a facilité amplement la tâche, ce qui a contribué à nous sentir dans une ambiance familiale. C'est grâce à Mouloud Salhi que tout cela est devenu possible», poursuit-elle. De son côté, Audrey Pasquet, directrice d'acteurs, nous explique que la dynamique de notre jeunesse l'a épatée. «Toute cette énergie mérite un coup de pouce. Vous avez les potentialités, ce qui manque ce sont les moyens. Ils viendront avec le travail et la persévérance», dit-elle. Deux des trois rendez-vous ont été tenus après l'annulation de celui d'Ighzer Amokrane, faute de réservation. «Ce qui me semble anormal, c' est le fait de rencontrer des difficultés à chaque instant, alors que nous ne sommes ici que pour le partage et la bonne humeur», s'étonne Rezki Rabia, comédien et scénariste. A part la course contre la montre pour les visas et l'annulation du spectacle d'Ouzellagen, tout semble plaire aux amoureux de la scène. Après une longue stagnation et un budget de 500 millions de dinars qui n'a rien donné, la salle de cinéma 20 Août 1956 d'Akbou a renoué ainsi avec les activités culturelles. Elle a été relancée par des soirées familiales organisées au mois de Ramadhan dernier par l'association Etoile culturelle et un gala de boxe thaïlandaise organisé par l'association Afus. En attendant d'autres rendez-vous, la salle reste vide et inoccupée.