Cent dix-sept grands électeurs FLN doivent, aujourd'hui, désigner, parmi douze candidats déclarés, les trois d'entre eux, dont les noms seront transmis à la centrale du vieux parti, qui décidera, en dernier lieu, et sur la base de l'examen des dossiers, du ou des candidats qui seront portés sur le liste des élections sénatoriales. Tout ceci pour dire que le FLN procède à un semblant de « vote primaire », car le dernier mot revient à la centrale, bien entendu. Mais c'est toujours un peu mieux que certaines autres formations, où la base n'est pas du tout consultée, sinon que pour transmettre des listes. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, sera présent pour la circonstance. Jeudi dernier, c'est Amar Saïdani, président de l'APN, qui était à El Tarf pour installer la nouvelle mouhafadha. Les sénatoriales ont mis les milieux activistes en ébullition. Une sourde, âpre et impitoyable lutte se déroule en coulisse pour arracher le siège qui ouvrira la voie pour trois ans de vie de château et l'assortiment de privilèges à vie qui va avec. Le président de l'APW est candidat, et si ses partisans, rares et discrets depuis le limogeage du wali d'El Tarf, qui était, en fait, le véritable décideur de l'Assemblée devant la servilité et la démission de ses membres, prétendent qu'il a quelques chances. Et comme à son habitude, le FLN, sachant deviner d'où souffle le vent, sait qu'il serait suicidaire, face aussi aux ambitions des islamises, de montrer à travers ses choix quelques accointances avec l'ex-homme fort déchu de la wilaya.