Des habitations sous le coup d'une démolition Une habitation a été démolie au début de cette semaine dans la commune rurale de Harchoune, suite à une décision de l'APC locale. La mairie considère cette maison ainsi que cinq autres mitoyennes comme étant des « constructions illicites qui doivent être rasées au plus vite ». Le premier logis touché abritait une veuve et trois enfants qui ont été « jetés à la rue sans aucune prise en charge sociale », selon une correspondance des familles concernées, adressées aux autorités locales et dont une copie a été remise à notre bureau. Les plaignants soulignent qu'ils avaient érigé ces abris de fortune en 1994, à proximité d'un Oued, à la périphérie du siège de la commune, afin de fuir les exactions terroristes. « Le président de l'APC veut nous déloger de cet endroit où il a, semble-t-il, prévu de construire des locaux commerciaux pour les jeunes. En échange, il n'a rien envisagé pour nous reloger dans des conditions décentes », écrivent-ils. Ils sollicitent les pouvoirs publics pour une intervention urgente auprès du P/APC afin de l'amener à surseoir à sa décision ou à trouver une solution acceptable pour ces familles. Rappelons que l'opération d'éradication des bidonvilles, engagée par la wilaya depuis mai dernier, a dû être stoppée en raison des difficultés rencontrées dans le relogement ou de faire retourner les occupants dans leurs douars d'origine. Le sable lavé produit localement Le sable lavé est désormais produit dans la wilaya grâce à la mise en service d'une unité de traitement au niveau de la zone industrielle de Oued Sly, à 7 km à l'ouest de Chlef. Cette unité qu'exploite un opérateur privé, a déjà mis sur le marché des quantités importantes de ce matériau, débarrassé de la terre et d'autres impuretés. Le sable est puisé, signalons-le, d'une carrière située non loin de là, plus précisément dans l'oued Cheliff longeant ladite zone industrielle. Selon un responsable de la direction de l'Hydraulique, l'investissement en question a reçu l'agrément des services concernés et rend d'énormes services au secteur de l'habitat et des travaux publics, dans la mesure où il offre un matériau de qualité répondant aux normes de construction en vigueur. Deux autres unités du même genre sont en cours d'installation et pourraient voir le jour dans un avenir proche, après avoir obtenu l'accord des services de l'hydraulique concernés, nous a encore appris la même source. A noter que le produit commercialisé jusque-là, à travers la Wilaya, est du sable brut provenant de trois principales carrières concédées à un exploitant privé pour la somme de 26 milliards, pour une durée d'une année, du moins ce qui est prévu sur papier. Le rond à béton à la hausse Si le sable contribue à améliorer l'état des constructions et, par conséquent, à préserver l'image des entreprises de réalisation, un autre matériau, en l'occurrence le fer rond à béton constitue un véritable casse-tête et une menace pour ces dernières. En effet, avec l'augmentation vertigineuse du prix de ce produit, celles-ci n'ont d'autre choix que de continuer à travailler à perte ou d'abandonner leurs marchés. Non seulement elles sont tenues par des prix non révisables, mais en plus, elles ne peuvent prétendre à une réévaluation de leurs projets. En attendant une éventuelle intervention des pouvoirs publics, les entreprises concernées sont obligées d'acheter ce matériau à plus de 7 000 DA le quintal, alors q'il était vendu à 3 500 DA il y a quelques mois. Cette subite majoration risque d'avoir de fâcheuses répercussions sur le fonctionnement des entreprises de réalisation, dont certaines ont déjà commencé à en subir les contrecoups. « De toute façon, il y a de plus en plus d'entreprises qui refusent de prendre les marchés publics en l'état actuel des choses, car avec l'anarchie qui y règne, nous ne pouvons plus continuer à supporter ce genre de problèmes », nous a indiqué un entrepreneur. Les plus touchés par le marasme sont évidement les intervenants engagés dans le bâtiment et autres constructions dites « légères », à l'image des sous-traitants qui courent souvent d'une administration à une autre pour pouvoir décrocher des marchés dérisoires pour leurs exécutants.