Une émeute a éclaté dimanche à Birkhadem, suite à la décision de l'APC de démolir des poteaux récemment érigés sur une construction inachevée qui se trouve en plein centre de la commune. La construction en question est considérée comme illicite par la municipalité, ce qui a motivé la décision de démolition. L'intervention des élus locaux accompagnés par les forces de l'ordre a provoqué la colère des « propriétaires » de cette construction. Une émeute menée par une vingtaine de personnes a éclaté dès l'arrivée des élus. « Ce qui est étonnant, c'est que la plupart des émeutiers n'ont aucun lien direct avec la construction en question », indique un élu. Il s'agit vraisemblablement d'un acte de « solidarité » de la part de certaines personnes qui craignent, elles aussi, que les autorités locales s'intéressent à leurs habitations également illicites. Les émeutiers ont attaqué les forces de l'ordre à coups de pierre et ont endommagé deux véhicules de police. L'émeute qui s'est produite en plein centre de la commune, s'est soldée par l'arrestation de six personnes. Selon un vice-président de la commune de Birkhadem, « l'un des émeutiers a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces contre des élus ». Les autorités locales ont achevé la destruction des poteaux, objet du conflit, durant la matinée d'hier. L'APC a remporté une manche en mettant en application sa décision, mais elle n'est pas sans ignorer qu'elle s'est engagée dans un conflit de longue haleine. Un véritable coup de pied dans la fourmilière qui devra renforcer l'hostilité de centaines de personnes dans la commune à l'égard de l'autorité locale.Il convient de signaler, à ce propos, que des dizaines d'hectares de terres agricoles ont été détruits dans cette commune en raison de la réalisation de centaines de constructions illicites. Ces constructions individuelles, pour la plupart, sont érigées sur la base de décision antidatées qui circulent depuis des années à Birkhadem. Rappelons que ces villas sont construites à une vitesse vertigineuse, notamment durant la nuit et pendant les week-ends pour mettre l'APC devant le fait accompli. Des appels de détresse ont été d'ailleurs lancés par les élus locaux qui espèrent l'intervention de la wilaya pour mettre un terme à la destruction du foncier de leur commune.