Avec ses terres agricoles, ses espaces non exploités, la diversité des activités de sa population, la daïra d'Oum Laâdhayem offre un terrain propice pour l'investissement, toutes filières confondues. Une visite de travail effectuée, lundi, a permis aux membres de l'exécutif de juger sur le terrain des atouts d'un décollage économique tant attendu dans cette région du sud de la wilaya de Souk Ahras. A Oued El Kabarit, commune située aux limites avec la wilaya de Tébessa, la station photovoltaïque prévoit, en plus d'autres avantages indéniables pour la région, la création de près de 800 postes d'emploi permanents pour une daïra qui souffre d'un chômage endémique. C'est dans cette même commune que le wali a inspecté le projet de 50 Logements publics locatifs (LPL), dont les travaux ont atteint un taux de 55%. Un lotissement de 140 lots de terrain y a connu des travaux de voirie, d'AEP, d'éclairage et d'assainissement pour un coût de 46 millions de dinars. Dans cette même commune, le wali a mis en garde contre l'utilisation des terrains agricoles au profit de tels projets. Il y a également fixé des dates butoir pour la réalisation des projets d'utilité publique, à l'instar du centre de soins du chef-lieu de la daïra, de 50 logements et d'une salle omnisports dans la commune de Terreguelt. Des travaux de VRD lancés par une entreprise défaillante en 2016 contre un montant de 96 millions de dinars sont restés en souffrance jusqu'à ce jour. «Nous ne voulons pas opter pour des mesures extrêmes à l'encontre des entreprises défaillantes, mais nous ferons en sorte que tous les projets soient réalisés dans les délais au risque de recourir, le cas échéant, à des sanctions légales», a indiqué le wali. Une rencontre avec la population locale, tenue dans l'après-midi à la maison de jeunes, a été une occasion pour les membres de l'exécutif de cerner les préoccupations des habitants des trois localités de la daïra précitée. Le raccordement au gaz et à l'électricité, l'AEP, le désenclavement et le chômage ont fait partie des revendications principales des intervenants. À bâtons rompus avec la population Un habitant de mechta D'bidiba, en l'occurrence Mourad Achouri, soulèvera, tout comme la majorité des intervenants, les contraintes liées aux perturbations, voire l'absence, de l'alimentation en eau potable, ainsi que l'eau destinée à l'irrigation des espaces agricoles. Il sera relayé par d'autres intervenants, qui ont expliqué que cette situation est à l'origine de l'exode massif de la population vers les grands centres urbains. Des réponses ont été données à ce sujet par le wali et le directeur des ressources en eau. Le docteur Berkani, médecin et investisseur dans l'agriculture et l'élevage, a fait état d'une situation de blocage d'un investissement d'une valeur de 70 millions de dinars, dont 2 millions dans le secteur agricole. Un permis de construire en serait la cause, selon l'investisseur en question. M.Keriked, le DUC (directeur de l'urbanisme et de la construction), notera : «Des terres agricoles qui sont dans l'indivision doivent faire l'objet d'un partage par voie de justice. Chose qui rendra légal tout investissement.» Le raccordement au gaz et à l'électricité, le renforcement des structures pédagogiques pour le cycle primaire, la création d'une antenne de l'AWEM (Agence de wilaya pour l'emploi) pour mettre fin aux déplacements des postulants à l'emploi vers Sédrata ont été les autres griefs auxquels a répondu le wali et les responsables sectoriels. S'agissant des entraves rencontrées par certains propriétaires de véhicules pour investir dans le secteur du transport en commun, le wali a déclaré que toutes les facilités seront données aux transporteurs, notamment ceux qui collaboreraient pour le transport scolaire. Un débat à bâtons rompus avec la population que l'on compte perpétuer les prochaines semaines.