Le feuilleton des scandales de la saison 2017 bénéficie d'un traitement à deux vitesses de la part de ceux qui s'adonnent à l'exercice qui réclame plus et mieux que ce qu'offrent les hérauts de l'ordre établi et leurs commanditaires, tapis dans l'ombre, et qui orchestrent la déstabilisation du président de la Fédération, Kheireddine Zetchi, et du bureau fédéral en fonction depuis moins de 6 mois. Ils se sont appuyés sur la décision du bureau fédéral d'harmoniser les groupes à partir de la saison 2017-2018 pour partir en guerre contre le président de la FAF et l'accuser par là même d'avoir favorisé deux clubs (le RC Boumerdès en DNA et le CAK en LIRF) repêchés, pour faire son procès. Ils ne manquent aucune occasion pour rappeler l'article du règlement du championnat de football amateur qui précise : «Un club relégué sportivement ne peut être repêché», sans s'attarder sur les raisons qui sont à l'origine de la décision d'harmonisation des groupes adoptée par le bureau fédéral extraordinaire du 24 juillet 2017. En fait, le bureau fédéral n'a fait que réparer une faute grave commise par la Ligue nationale de football amateur (LNFA), présidée par Ali Malek, qui, la première, a bafoué l'article 71 du règlement qui énonce : «Avant chaque début de saison, la fédération arrête les modalités d'accession et de rétrogradation que la ligue publie sur son site officiel.» Si Ali Malek avait appliqué cet article, la question de l'harmonisation des groupes ne se serait jamais posée. Malheureusement et pour des raisons que lui seul et ses affidés connaissent, il a passé outre l'article en question et permis à ce que le groupe Centre de la DNA débute la saison avec 15 clubs. Il a attendu le 2 février, c'est-à-dire la veille du premier match de la phase retour, pour publier les modalités d'accession et de rétrogradation pour le groupe Centre. La démarche est-elle dénuée de calculs et d'autres plans qui n'ont strictement rien à voir avec l'intégrité de la compétition ? Pourquoi cet aspect a-t-il été totalement ignoré par les volontaires de la 25e heure ? Toute honte bue, ils accusent le président Kheireddine Zetchi d'avoir piétiné les règlements alors qu'ils n'ont soulevé aucune objection lorsque l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait repêché la JSM Tiaret, en 2012, et ce, sans qu'une seule voix parmi celles qui ont retrouvé l'usage de la parole en 2017 n'ait dénoncé la décision à l'époque. Les exemples de ce type sont légion et les citer pourrait perturber les amnésiques d'aujourd'hui qui n'ont pas fait cas du scandale Badni dans lequel sont impliquées trois ligues (LFP, LNFA, LIRF), ou de celui du WAB Tissemsilt... Le silence observé dans ces deux affaires est-il lié au mépris affiché à l'égard de Oued Sly et Tissemsilt, ou à la volonté délibérée de couvrir par le silence et la complicité les auteurs et coupables des graves manquements observés par les démembrements de la fédération ? Les procès d'intention intentés au président de la FAF et au bureau fédéral étaient attendus parce qu'ils ont commencé à ouvrir la boîte de Pandore. De chaque armoire ouverte tombent des macabés d'une liste sans fin. Que de clubs ont été injustement sanctionnés par des ligues et leurs responsables dans un silence assourdissant. Les bourreaux sont encore en place et ont recours pour se maintenir à des corps de service et à la servitude jamais égalée.