Curieuse, étonnante et mystérieuse réaction de certains acteurs du football suite à la décision prise par le bureau fédéral extraordinaire le 14 juillet 2017 de rééquilibrer à 16 équipes tous les groupes des championnats du football amateur. Les voix qui se sont élevées pour dénoncer, à tort, cette décision au motif qu'elle aurait transgressé la réglementation en matière de système de compétition, sont celles qui sont à l'origine de la situation pourrie dont a hérité le bureau fédéral pour mauvaise gestion avérée durant plus de 16 ans. Confinées dans un silence complice, par peur de la réaction de l'ancien président, réduites à de simples exécutants, sans la moindre contestation en dépit de nombreuses irrégularités, de transgression, passe-droit, ces voix ont retrouvé la parole comme par enchantement pour parasiter le travail du bureau fédéral version Zetchi. Régularité de la décision du BF Le cadeau empoisonné dont a hérité Kheireddine Zetchi de ces ligues aux mêmes animateurs de ces frasques ne pouvait le laisser indifférent en sa qualité de président de la Fédération pour remédier à cette mascarade organisée. En vertu de l'article 12-1 du règlement intérieur de la FAF, il a provoqué une réunion extraordinaire du BF avec un seul point à l'ordre du jour. L'harmonisation des groupes. Les championnats à 15 équipes ne reposent sur aucune disposition règlementaire. L'article 71 du même règlement confère à la Fédération d'arrêter les modalités d'accession et de rétrogradation et c'est aux ligues de les appliquer. Elles sont arrêtées et énoncées par la fédération. L'article 71 du même texte indique clairement que les ligues ne disposent pas du droit d'arrêter les modalités d'accession et de rétrogradation, mais seulement de les publier sur leur site officiel. Dans le cas d'espèce, c'est la LNFA que préside Ali Malek qui a transgressé l'article 71 en publiant les modalités au mois de février et non pas en juin, comme le stipule l'article en question. Le lien de causalité étant établi entre le non-respect de l'article 71 et la situation qui prévaut actuellement avant le début de la saison 2017-2018, il devient impératif pour la FAF d'y remédier, usant des dispositions de l'article 153 du règlement relatif aux cas non prévus qui précise : «Les cas non prévus par le présent règlement seront traités conformément aux dispositions prévues par les règlements généraux de la FAF et le code disciplinaire de la FAF.» Le bureau fédéral ne doit laisser aucun espace aux ligues pour se prononcer sur une décision qu'il a pris souverainement le 14 juillet dernier. Ce sont des ligues qui ont créé cette situation. Les faire participer à la décision du BF, c'est comme faire juger les victimes par leurs bourreaux. Décisions du TAS Des esprits étriqués à l'indigence établie ont voulu faire croire qu'à travers les affaires RC Boumerdès, WBA Tissemsilt, soumises à l'arbitrage du TAS, ce dernier aurait contesté la décision d'harmonisation des groupes prononcée par le BF. Aucune des 2 équipes citées n'a mis en avant l'harmonisation des groupes. Elles ont revendiqué l'application de l'article 129 du règlement et dénoncé la programmation d'un match à 11h alors que tous les autres rendez-vous ont été programmés à 15h. Ce dernier cas est géré par une circulaire de la FIFA qui date de 1982, lorsqu'au lendemain du honteux Allemagne-Autriche, la FIFA de Blatter avait dit : «Plus jamais cela.» L'entretien des amalgames, c'est tout ce qui reste aux vestiges de l'avant-Zetchi. Sans scrupule, ces voix ont tenté de remettre en cause la décision du BF, arguant que le TAS a désavoué la fédération. La FAF dispose de suffisamment d'arguments (dysfonctionnement, scandales, passe-droits...) pour dissoudre les ligues reconnues coupables de ces graves faits. D'autant plus qu'elles participent aux travaux des assemblées générales avec voix consultative conformément à l'article 15 du décret 14-330 du 27 novembre 2014.