134 nouveaux cas de personnes contaminées par le virus du Sida ont été enregistrés à Oran durant les dix derniers mois de l'année, a annoncé jeudi le groupe de médecins et techniciens de santé et les membres de l'association locale « TAHADI » qui s‘occupe des personnes vivant avec le virus du Sida. Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida, les membres de cette association ont organisé, au niveau de la bibliothèque du comité Biomédical, une conférence-débat qui a traité de la vie quotidienne du séropositif. Cette rencontre a vu la participation des étudiants en médecine, des praticiens de santé publique et de nombreux invités. Elle a été animée par un groupe de bénévoles de l'association dirigée par les Docteurs Noubadji et Debat ainsi que par un technicien de santé, M. Berrouiguet. Après l'annonce de la prochaine ouverture, à travers les grandes villes, de centres de dépistage volontaire (CDV), il a été surtout question, lors des débats, de la prise de conscience des citoyens sur les risques de cette pathologie, une maladie transmissible, mais aussi du comportement et des précautions que doit adopter l'individu atteint pour éviter la dégradation de son état de santé. Celui-ci peut aussi présenter de grands risques de contamination, notamment pour ce qui est des rapports sexuels non protégés, de la transfusion sanguine, du partage des aiguilles pour les toxicomanes ou la transmission du virus directement par la mère à l'enfant lors de la grossesse. Pour ce dernier cas, une étude très récente donne l'espoir aux mères porteuses du virus d'enfanter sans risque sur leur progéniture. Les participants déplorent l'absence d'une véritable prise en charge au quotidien de ce fléau. Selon certains spécialistes, plus 2 000 cas connus sont atteints du virus du sida en Algérie, tandis que d'autres dont le nombre est estimé entre 16 000 et 20 000 échappent ou évitent toute prise en charge ou opération de contrôle médical, de peur de représailles au sein de la famille ou de la société.