Selon le dernier bilan de l'OMS, 5700 personnes sont décédées de cette grippe, soit 700 morts de plus en une semaine. La grippe porcine ne cesse de gagner du terrain en Algérie à une vitesse pour le moins inquiétante. 11 personnes viennent d'être déclarées positives au virus H1N1 de la grippe A par les services du laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Selon un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière diffusé jeudi dernier, le virus a été détecté sur un homme, cinq femmes et cinq enfants. Il s'agit d'un ressortissant espagnol âgé de 39 ans arrivé à Oran en provenance d'Espagne et de quatre membres d'une même famille. Deux femmes de 51 ans et de 25 ans résidant à Alger alors que les deux autres, une femme de 40 ans et son fils âgé de quatre ans et demi sont arrivés récemment de France. Trois autres victimes âgées respectivement de cinq, six et dix ans résident à Médéa. Il y a également une femme de 26 ans résidant à Alger. Le reste des cas est détecté à Guelma. Le département de Saïd Barkat annonce que tous ces cas ont été pris en charge et soumis aux mesures médico-sanitaires prévues dans le Plan national de lutte contre la grippe porcine. Les investigations épidémiologiques poursuivent leur cours. Les sujets atteints sont actuellement hospitalisés au niveau des services de référence et répondent d'une manière favorable au traitement médical. Avec ces 11 nouvelles contaminations, le nombre cumulé des personnes infectées en Algérie à jeudi dernier, s'élève à 78. Parmi ces cas, aucune forme sévère ni aucun décès n'ont été enregistrés. Dans le même contexte, le ministère de la Santé n'a pas été sans insister sur le respect rigoureux de certaines règles d'hygiène permettant de réduire les risques de transmission du virus H1N1. De ce fait, les citoyens sont appelés à se laver les mains fréquemment avec du savon liquide de préférence, notamment en rentrant à la maison et avant de consommer des repas. L'utilisation de mouchoirs jetables pour se moucher, éternuer ou tousser est recommandé. Il faut les jeter ensuite dans des poubelles. L'arrivée de la saison automnale, période réputée favorable à la propagation des virus grippaux n'est pas sans plonger la population dans une peur compréhensible. Le vaccin saisonnier est introuvable dans les pharmacies alors que celui contre la grippe A n'est pas encore disponible. C'est pourquoi, il est strictement recommandé de limiter les contacts avec les sujets infectés en bannissant les embrassades et en limitant les visites. Par ailleurs, une classe du lycée Bouamama, (ex-Descartes) à Alger, a été fermée après la confirmation du virus sur un élève. Selon le Dr Cherchali, coordinateur du poste de commandement opérationnel du ministère de la Santé, «cette classe doit rester fermée pendant une semaine», période permettant la détection d'une probable contamination de personnes ayant été en contact avec le sujet infecté. Ceci dit, le ministère de l'Education nationale ne semble pas prendre en considération les recommandations des spécialistes de la santé. Jeudi dernier, il a décidé la réouverture de la classe. Toujours selon l'IPA, neuf autres cas ont été confirmés dans deux écoles à Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent. Elles ont fermé leurs portes pour une semaine. Il s'agit de l'école Hasni-Laâradj où quatre cas ont été détectés et de celle d'El Farabi avec cinq cas détectés. Le département de Benbouzid, se voulant rassurant, ne fait état que de trois élèves contaminés en milieu scolaire. Il est à rappeler qu'une instruction interministérielle prévoit la fermeture d'une classe si un élève qui y est scolarisé est atteint du virus. Il est aussi recommandé la fermeture de toute l'école en cas de confirmation de plusieurs cas dans trois classes de la même école. C'est la même procédure à suivre si plusieurs cas sont détectés en même temps.