Jeudi, le parti d'Ahmed Ouyahia a fait preuve de cohésion à l'occasion de la primaire devant désigner son candidat à la sénatoriale. Ainsi, Askar Ali, le secrétaire général du bureau de wilaya et P/APC de Aïn Tolba, a été désigné candidat du RND à la sénatoriale, cela à l'issue d'un vote dont il a capté 56 voix des 69 votants sur une liste de 83 élus constituant le collège électoral de la primaire. 7 et 3 autres bulletins sont respectivement allés à deux de ses concurrents alors que 3 ont été déclarés nuls. Par ailleurs, sur les 24 absents, 10 avaient délivré des procurations sachant qu'aucun électeur ne devait être en possession de plus d'une procuration, ce qui devait limiter l'achat ou les manipulations de voix. Enfin, particularité non des moindres, il avait été édicté que sur chaque bulletin de vote, il ne devait figurer qu'un nom, celui d'un des trois candidats. Au final, il ressort que par leur discipline retrouvée, les élus RND ont émis un signal fort en vue de capitaliser les mécontentements chez leurs rivaux du FLN, du MSP comme des autres formations et capter le maximum de suffrages au profit de leur candidat. A cet égard, il y a lieu de savoir que leur principal rival qu'est le FLN ne dispose que d'une vingtaine d'élus de plus que le RND au sein du collège électoral de la sénatoriale. Cette semaine, une réunion est prévue pour arrêter la stratégie d'une campagne qui a en fait déjà démarré, Askar Ali ayant déjà pris une longueur d'avance sachant qu'il allait être plébiscité par ses pairs du RND. L'union sacrée faite autour de lui constitue pour eux un premier va-tout avant les futures élections locales et législatives, le RND se réduisant encore à un parti d'élus sans large base militante et sans capacité de mobilisation autre que celles de certains de ses élus. Pour être « né moustachu », il sait qu'il est en demeure de lancer une dynamique qui tarde à se faire jour autour de lui. La tâche sera plus ou moins rude selon le visage que va présenter le FLN, ce lundi, à l'issue de sa primaire.