Cette manifestation qui se clôturera le 8 décembre regroupe une soixantaine de maisons d'édition algériennes. Ces dernières présentent un ensemble de 45 000 titres sur une superficie de 1000 m2. Ce salon brille par l'absence de plusieurs grandes pointures de maisons d'édition telles que Casbah Edition, Chiheb Internationale, Barzakh, l'ENAG. Selon le président du SNEL et de l'Union des éditeurs maghrébins, Mohamed Tahar Guerfi, ces maisons se sont excusées de ne pouvoir participer à cet événement du fait qu'elles viennent tout juste de participer au Salon international du livre, lequel s'est clôturé il y a une vingtaine de jours. Une petite virée ce week-end à la bibliothèque nationale renseigne un tant soit peu sur le manque d'affluence du public. Les stands sont visités timidement par des gens de passage mais non intéressés par les achats. Le pouvoir d'achat étant ce qu'il est, l'ensemble des personnes abordées estiment que le moment n'est pas adéquat pour pouvoir entreprendre ce genre d'achat alors que l'Aïd arrive. Un père de quatre enfants, tous scolarisés au primaire, révèle que « les livres parascolaires et scolaires sont très intéressants mais dommage que les prix sont à la hausse ». Du côté des exposants, le ton est plutôt au pessimisme et à la déception. En effet, la plupart d'entre eux se sont plu à affirmer qu'il est inconcevable d'organiser deux manifestations livresques à vingt jours d'intervalle, ajouté à cela le manque de médiatisation sur ce rendez-vous, censé rassembler les mordus de livres. La directrice des éditions Dalimen estime que ce salon est un non-événement. La couleur, selon elle, aurait été annoncée le jour de l'inauguration où la ministre ne s'est pas déplacée comme le veut l'usage. « Cette manifestation n'a aucun impact. Dès le départ, les bases n'ont pas été clairement définies. » Abondant dans le même sens, Tahar Guerfi avoue que la médiatisation a fait drôlement défaut. En dépit des constations des uns et des autres, les exposants ont tout de même planifié un programme, axé essentiellement sur les ventes-dédicaces et les conférences-débat. Ainsi, nous retiendrons, à titre d'exemple, l'initiative plurielle de six maisons d'édition, à savoir Dalimen, Apic, Chèvrefeuille étoilée, Média Plus et Tell qui organiseront le jour de la clôture, à savoir le 8 décembre, à 16h, une rencontre avec les médias et l'ensemble des intellectuels. Il s'agira d'essayer de comprendre le manque d'information rencontré au niveau des rubriques culturelles de certains titres nationaux. Un débat qui s'annonce d'ores et déjà intéressant. Il est à noter, par ailleurs, que les organisateurs du Salon national du livre ont demandé à l'ensemble des exposants de consentir à des réductions allant de 10 à 15%. Des réductions qui apparemment n'arrivent pas à trouver toujours preneur.