Un énorme affaissement de la chaussée menace sérieusement les automobilistes empruntant la voie allant de Mahelma vers la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Malgré le grand danger qu'il présente pour la population, aucune autorité n'a jugé utile d'intervenir et d'effectuer les travaux nécessaires. Pourtant, cette voie est la seule qui mène vers cette localité de l'ouest de la capitale. En conséquence, les habitants sont doublement pénalisés : d'un côté, les bus de transport des voyageurs, dont l'Etusa, ont arrêté d'assurer cette desserte de crainte d'endommager leurs véhicules. De l'autre côté, les taxis clandestins ont augmenté leurs tarifs pour compenser l'état d'impraticabilité de la route. Pis encore, avant, ils transportaient jusqu'à quatre personnes qui se partagaient les frais. Actuellement, ils exigent de ne transporter qu'une seule personne pour 200 DA au lieu de 150 DA, afin de préserver les amortisseurs de leurs véhicules. Les résidents disposant de voitures sont contraints de faire un long détour pour éviter cette partie de la route. Ce qui est loin d'être une solution, notamment pour les travailleurs, qui devraient déposer leurs enfants à l'école avant de vaquer à leurs occupations. Ce problème, apprend-on, dure depuis plusieurs mois. «Nous espérons qu'un drame ne va pas se produire. Les conducteurs ignorant l'existence de ce trou risquent gros, notamment la nuit», nous dira une résidente, qui ne comprend pas le laisser-aller des autorités locales. «Les services de la commune sont passés une fois, ils ont mis du sable, mais pour rien, car le trou est grand et il ne sert à rien de faire du bricolage», ajoute-t-elle. A l'origine de ce problème, les gros camions qui passent par cette voie pour les besoins des chantiers de bâtiments, sis dans les cités limitrophes. Interpellé par des représentants des habitants, le maire n'a pas fait la moindre proposition pour régler le problème. En attendant la fin de ce calvaire, de vieilles personnes et des enfants passent leur temps à faire de l'auto-stop pour se déplacer. Signalons que ce genre de problème se pose égalementau niveau de plusieurs axes routiers de la capitale. Les automobilistes qui doivent rejoindre l'autoroute de Blida via Baraki sont contraints de rouler sur un tronçon de route très dangereux. Cette voie rapide est parsemée d'excavations et d'affaissements, particulièrement en amont des ponts. «Les ponts gardent leur hauteur initiale, alors que la chaussée en amont et en aval s'abaisse continuellement, créant des affaissements qui peuvent atteindre plusieurs centimètres», s'inquiète un automobiliste. Les désagréments causés aux usagers de cette route ne se limitent pas aux seules dégradations occasionnées pour les voitures, mais provoquent également des accidents, notamment de nuit. «Il arrive que des voitures se renversent, particulièrement avant d'arriver à un grand virage. Cette partie de l'autoroute est connue pour ses affaissements, d'où la nécessité d'effectuer des travaux de mise à niveau», assure-t-il.