La crise de l'eau persiste depuis le début de l'été, caractérisé par une longue sécheresse qui a réduit toutes les réserves des forages et même affecté celles des barrages. De toutes les localités de la wilaya d'Oum El Bouaghi, c'est la ville de Aïn Beïda et sa population qui souffrent le plus. Des dizaines de citoyens se rendent chaque jour au siège de l'ADE pour s'enquérir de la situation. «Nos robinets sont à sec depuis maintenant 20 jours», déclare Farid qui habite la cité El Hana. Selon une source des services de l'hydraulique, la ville ne reçoit plus que 4000 m3 d'eau à cause de la sécheresse. Le barrage de Aïn Dalia, dans la wilaya de Souk Ahras, qui alimente Aïn Beïda et Oum El Bouaghi, est à son plus bas niveau. Lors de sa dernière visite dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a donné le coup d'envoi d'un nouveau forage dans la commune de Zorg, pour alimenter Aïn Beïda. Mais toujours à cause de la sécheresse et les besoins grandissants de la population, les lâchages d'eau restent insuffisants. Chose qui oblige nombre d'habitants à recourir aux colporteurs, qui leur livrent l'eau pour 1000 DA la citerne de 3 m3. Pour se faire servir, il faut attendre parfois deux ou trois jours, car même les puits privés sont presque à sec. Il faudra attendre la mise en service du barrage d'Ourkis pour augmenter les lâchages d'eau pour cinq grandes localités de la wilaya, comme prévu dans le calendrier des services de l'hydraulique.