L'installation de Comités de la ville est en cours de parachèvement et devra toucher la totalité des 13 circonscriptions administratives de la wilaya d'Alger. L'idée de création de ces « espaces de concertation citoyens », pour rappel, a été lancée par le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, lors d'une réunion tenue avec son exécutif la semaine dernière. Loin d'être un centre de décision et ne devant « en aucun cas » se substituer à la gestion officielle locale, c'est-à-dire l'APC, le comité de la ville est ouvert à tous. « Il ne s'agit pas d'une association ou d'un groupe géré dans un cadre figé mais d'un espace ouvert à l'ensemble de la société civile, soucieuse bien entendu du bien-être collectif », explique à El Watan Mokhtar Boudina, directeur de la communication de la wilaya d'Alger. La couleur est donc annoncée : « Pas d'opportunistes », insiste-t-on. Autrement dit, « exit les associations qui ne sont là que pour se servir en faisant mine de servir la collectivité ». « Ce qui est envisagé, c'est de créer une dynamique autour de l'APC, en ce qui concerne notamment les questions liées à l'environnement, à l'hygiène publique ou à toute autre idée intéressant la cité », ajoutera notre interlocuteur. Outre la société civile, déjà structurée, « la porte de ces espaces est ouverte à tout citoyen, même à titre individuel », relève encore Mokhtar Boudina. Les comités de la ville, qui seront installés dans les 57 communes, seront également constitués des concessionnaires des réseaux (eau, électricité, téléphone, OPGI...), « en somme par les services qui comptent dans la commune ». Au niveau de la wilaya déléguée ou daïra, il est également prévu d'installer des espaces plus ou moins similaires. « Seulement les tâches seront exclusivement d'ordre technique dans la mesure où la composante est constituée des collaborateurs du wali délégué, des P/APC, des services de sécurité ainsi que de tout autre organisme public dont la mission est directement liée au quotidien du citoyen », ajoute M. Boudina en soutenant que les résultats d'une telle initiative ne seront efficaces que « si le citoyen s'implique totalement ». « La wilaya, de son côté, mettra tous les moyens humains et matériels pour que cette opération ne soit pas limitée dans le temps ni dans l'espace », rassure en outre notre interlocuteur. Rappelons que lors de l'ouverture d'une session de l'APW, samedi dernier, les élus ont adpoté une enveloppe supplémentaire pour l'année en cours qui est évaluée à 22,7 milliards de dinars. Si cette somme doit couvrir moult dépenses, l'aspect financier lié à l'assainissement et à la propreté de la capitale est toutefois en bonne position. Parmi les premières wilayas déléguées à appliquer la directive de M. Addou, celle de Draria a installé, dimanche dernier, des comités de coordination chargés de la propreté, de la quiétude et de la protection de l'environnement. La cérémonie a été présidée par le wali délégué, Yahia, en présence des cinq présidents d'APC de la circonscrption administrative, de représentants d'entreprises publiques, de l'ordre public, d'associations professionnelles et du mouvement associatif, notamment les associations de protection de l'environnement ou encore les associations de quartier. Hier, c'était au tour de la wilaya déléguée d'El Harrach de procéder à une opération similaire.