Addou Mohamed Kebir veut en finir définitivement avec les marchés informels dans la capitale. C'est ce qu'il a annoncé, hier, devant l'exécutif de sa wilaya réuni en assemblée générale, au siège de la wilaya, en affirmant tout de go que “les marchés informels seront éradiqués”. Pour Addou Mohamed Kebir, cette opération, qui s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'hygiène intéressant l'ensemble de la capitale, “la résorption des marchés informels”, est “générale et est valable pour toutes les circonscriptions administratives d'Alger”. Des marchés couverts viendront se substituer aux marchés informels après leur résorption, annoncera encore le wali pour lequel “si des marchés informels se développent, c'est qu'il y a besoin et demande de la part de la population”. Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya n'omettra pas de faire le constat que le développement des marchés informels est étroitement lié au laxisme des autorités locales : “si les marchés informels existent, c'est parce que nous étions absents”, tempête-t-il. D'où son interpellation aux walis-délégués et présidents d'APC pour assumer leurs prérogatives par rapport à ce phénomène : “je demande aux walis-délégués d'être sur le terrain, de ne pas rester dans leur bureau et de mobiliser les présidents d'APC pour mettre fin à l'anarchie.” “Si vous n'occupez pas le terrain, c'est le marché informel qui l'occupera !”, martèle-t-il. Abordant la campagne d'hygiène lancée tout récemment dans la capitale, le wali exprimera son mécontentement quant à l'inertie des autorités locales : “je ne suis pas content de ce que j'ai vu, aujourd'hui, dans la capitale. J'ai visité toute la côte est, El-Hamiz, Bordj El-Kiffan, Surcouf, El-Marsa, Dergana, aucune de ces communes n'a été touchée par la campagne d'assainissement”, souligne-t-il avant de lancer sur un ton grave : “L'opération d'hygiène n'est pas limitée à certaines rues ou quartiers, elle ne concerne pas non plus que certaines communes, mais intéresse le Tout-Alger et doit être pérenne et poursuivie dans le temps.” Le wali imputera, à ce propos, le retard mis dans le démarrage de la campagne à l'immobilisme de certains présidents d'APC : “j'ai constaté que certains présidents d'APC ne se sentent pas concernés par cette campagne”, dit-il. À en croire Addou Mohamed Kebir, “l'ensemble des moyens des entreprises publiques et privées, les moyens des communes seront mobilisés sans exception pour la campagne d'hygiène”. Il expliquera, dans la foulée, son intention de “consacrer plusieurs budgets pour renforcer les moyens des communes dans le but de mettre à exécution la campagne d'hygiène”. L'état de la voirie a été, en outre, qualifié de “lamentable” par le wali. “Dès que vous sortez des grandes artères, vous ne pouvez plus circuler. L'état des routes est désolant, le stationnement est anarchique. D'ici quelques jours, on ne pourra pas circuler à Alger”, explique-t-il. Ce qui lui fera dire que “les commissions de circulation doivent se mettre à fonctionner pour imposer le respect de la réglementation”. Le wali interpellera de nouveau, à cet égard, les walis-délégués et les présidents d'APC pour, dit-il, “prendre en charge leur commune et assumer totalement leurs responsabilités par rapport à ce phénomène”. Abordant le chapitre lié aux projets immédiats de la capitale, l'intervenant annoncera le lancement sous peu d'un projet de construction de “20 000 logements, des CEM, des lycées et des cités universitaires”. L'orateur prendra l'engagement, à ce sujet, de la réalisation des “établissements scolaires avant la prochaine rentrée”. D'autres projets seront prévus au long terme, révélera le wali. “Il s'agit du projet d'un tramway, du métro d'Alger et de nombreuses trémies”. Le wali recommandera, par ailleurs, la mise sur pied d'un comité de la ville. Cette structure, qui sera composée d'élus locaux, de responsables de l'administration locale, de représentants d'organisations professionnelles, des comités de quartiers, aura à se concerter autour des priorités de chaque commune. N. M.