Photo : Makine F. 935 milliards de dinars ont été attribués à la wilaya d'Alger dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. C'est ce qu'a annoncé hier le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou lors de l'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). La part du lion de cette enveloppe est revenue à l'habitat (286 milliards DA) et au transport (281 milliards DA), soit 60% de la totalité du montant. Les autres secteurs, les ressources en eau, les travaux publics, l'éducation, l'enseignement supérieur, la santé et la jeunesse, se sont partagé le reste de la somme. L'habitat a été qualifié d'important par le wali d'Alger. « C'est un secteur qui a enregistré une avancée quantitative appréciable. Le nombre de familles relogées à Alger est de 39 205 dont 2 709 en 2009. Si on suppose que les familles sont composées de six personnes en moyenne, on aura un chiffre dépassant ou équivalent au nombre total des habitants de certaines villes algériennes telles que Sétif, Sidi Bel-Abbès ou Tlemcen», souligne M. Addou. Le wali d'Alger est également revenu sur l'opération de relogement entamée au mois de mars dernier pour affirmer qu'elle ne prendra pas fin avant l'éradication totale de l'habitat précaire. « On terminera le premier quota avant la fin 2010 », a-t-il assuré. Le premier responsable de la capitale a indiqué que cette opération a permis de reloger 3 194 familles sans compter les 1 640 logements qui ont été attribués aux APC pour les distribuer dans le cadre des comités communaux. « Plus de 4 800 autres logements ont déjà été attribués dans ce cadre », a-t-il ajouté. Toutefois les élus de l'APW ont demandé au wali de participer aux assises des comités techniques d'études des dossiers de demande de logement au niveau des circonscriptions administratives (daïras). Ce dernier a accepté l'idée tout en précisant que l'opération se fait dans la transparence. « Tous les dossiers sont ouverts aux élus. Si quelqu'un prétend qu'il y a des passe-droits, il n'a qu'à apporter des preuves et il verra les dispositions qui vont être prises », a précisé M. Addou. Cependant ce dernier a reconnu l'éventualité d'erreurs dans l'attribution de logements. Le wali rappelle que les victimes ont le droit de faire des recours, même si cela ralentit l'opération de relogement. Ainsi après les différentes enquêtes, il s'est avéré que la majorité des 500 requêtes sont sans fondement. Pour le moment, 80 familles ont vu leurs droits réhabilités par leur relogement.