Une entorse au fonctionnement de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV). En effet, Lotfi Chriet, membre de cette instance, chargée justement de veiller au respect des règles de fonctionnement du secteur de l'audiovisuel, notamment en matière d'impartialité, a préparé et présenté un reportage sur la «Réconciliation nationale», diffusé par la Télévision étatique. Un sans précédent ! Un grave manquement à l'impartialité de l'instance que préside Zouaoui Benhamadi. D'autant que l'organisation et le fonctionnement de l'AREV stipulent clairement que «le mandat de membre de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel est incompatible avec tout mandat électif, tout emploi public, toute activité professionnelle (…)». C'est un «geste» qui porte un coup à la crédibilité de cet organisme, qui peine déjà à imposer son autorité. Son président, Zouaoui Benhamadi, garant du respect et de la stricte application de la réglementation de son ARAV doit fournir des explications. Comment pourra-t-il dorénavant exiger des chaînes de télévision de respecter les cahiers des charges et de faire respecter les missions et les attributions de son Autorité ! Comment la Télévision publique a-t-elle pu recourir aux services d'un membre de l'ARAV pour préparer et présenté un «reportage», alors que le boulevard des Martyrs dispose d'une armée de journalistes, dont la plupart «chôment» techniquement ?! L'éthique en prend un sérieux coup.